Allergies en SuisseLes premiers pollens sévissent prématurément
Cette année, la floraison des noisetiers a trois semaines d’avance sur la normale. Les personnes allergiques en souffrent déjà.
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Les premiers pollens ont fait leur apparition très tôt cette année.
Éternuements, nez qui coule, palais qui gratte et yeux qui piquent. Les personnes sujettes aux allergies aux pollens le savent: ces prochaines semaines vont devenir compliquées.
«On y est», confirme Bettina Jakob. Selon la porte-parole du centre d’Allergie Suisse, les températures douces de ces derniers jours ont favorisé une floraison prématurée de noisetiers et d’aulnes au nord des Alpes et en Valais. «Il suffit d'un peu de soleil et des températures supérieures à 5 degrés pour qu’ils se développent. Par ailleurs, le noisetier a déjà commencé à fleurir début janvier en plaine, alors que d’habitude, sa floraison débute fin janvier.»
De plus en plus de personnes allergiques
Environ 20% de la population est touchée par une allergie aux pollens en Suisse. «Un chiffre en augmentation, puisqu'il était d'environ 14% en 1990», précise Bettina Jakob. Mais tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Si certains ressentent des symptômes légers en tout début de printemps, d’autres en souffrent durant des mois.
«Chaque personne a «son» type de pollen. En Suisse, ce sont le noisetier, l’aulne, le bouleau, les graminées, le seigle et l'ambroisie, surtout au Tessin et dans la région lémanique, qui ont le plus fort potentiel allergène.»
Parmi toutes les personnes souffrant du rhume des foins, 70% réagissent aux pollens des graminées qui fleurissent à partir du mois de mai. Même topo du côté du bouleau, qui fleurit généralement à la mi-avril: «Ses pollens sont redoutables. Très petits, ils pénètrent profondément dans les voies respiratoires.»