Révision de l'assurance chômage: Les professionnels romands du spectacle organisent la résistance

Ils vont constituer une coordination romande chargée de faire entendre leur voix auprès des autorités fédérales.

«La révision prévoit un durcissement des conditions donnant droit à un nouveau délai-cadre», s'inquiète le comédien Jacques Michel, président d'Actions-Intermittents. Cette association, qui regroupait à sa création 400 membres parmi les professionnels romands du spectacle, tiendra une assemblée générale le 8 décembre.

La mise en place d'une coordination romande figurera à l'ordre du jour. L'objectif est de regrouper des représentants du théâtre, de la danse, de la musique et du cinéma. Cette plateforme dialoguera avec des partenaires alémaniques, avant de faire remonter ses revendications au Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

Aujourd'hui, les intermittents doivent cotiser durant 12 mois sur une période de deux ans pour avoir le droit de toucher le chômage. Avec la nouvelle loi, il faudrait 18 mois de cotisation, ce qui relève quasiment de l'impossible dans les métiers du spectacle. De nombreux professionnels risquent d'être exclus du système, et donc de devoir se tourner vers d'autres activités.

Selon une disposition actuelle réservée aux intermittents, pour chaque nouveau contrat, les 30 premiers jours d'engagement comptent double. Cela permet à une personne qui obtient plusieurs contrats sur deux ans d'avoir droit au chômage même si elle n'a travaillé effectivement que huit ou neuf mois.

L'un des enjeux de la révision de la loi, qui passera devant les Chambres fédérales au printemps ou à l'été prochain, sera de voir le sort réservé à ce dispositif, «qui ne semble pour l'heure pas remis en cause», d'après Jacques Michel. Son maintien ou si possible son extension est une piste de réflexion pour de futures négociations avec les autorités fédérales. (ats)