Les promenades en calèche sont une «torture» pour les chevaux

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Interlaken (BE)Les promenades en calèche sont une «torture» pour les chevaux

Une association de protection des animaux estime que par temps de chaleur, la traction de calèches n’est pas acceptable pour les chevaux. Une exploitante rejette les critiques.

Le cheval a la langue pendante.

Le cheval a la langue pendante.

Facebook/Capture d’écran

L’organisation de protection des animaux «Tier im Fokus» critique sur Facebook les promenades en calèches proposées à Interlaken (BE) comme activité touristique. Le 17 juillet, l’organisation a écrit: «Malgré une chaleur étouffante, les chevaux continuent d’être attelés à des calèches à Interlaken. Cet individu avait la langue qui pendait de la bouche. Nous avons donc informé l’office vétérinaire». Le tout accompagné d’un hashtag «stop à la cruauté envers les animaux».

Le message, partagé des centaines de fois, a suscité de nombreux commentaires. Des internautes ont remercié l’association de «ne pas avoir fermé les yeux», soulignant l’absurdité d’une telle pratique. De leur côté, les partisans des balades en calèches ont rappelé que les chevaux sont des animaux extrêmement résistants.

Pour une prestataire d’Interlaken proposant des promenades en calèches, ces «accusations sont à la limite de la diffamation». Elle assure que ses chevaux ne sont pas surmenés. «En été, nous faisons une pause l’après-midi entre deux heures et cinq heures», explique-t-elle. De plus, elle assure que les chevaux sont régulièrement changés et ne sont utilisés au maximum que quatre à cinq heures par jour.

«À Interlaken, nous refroidissons en outre les chevaux avec de l’eau provenant d’une bouche d’incendie», poursuit-elle. Cette prestataire déclare aussi repousser les promenades quand il fait trop chaud. «J’invite cordialement les critiques à venir dans notre ferme pour se faire leur propre idée du quotidien de nos chevaux», ajoute-t-elle.

«D’innombrables messages chaque été»

L’Office vétérinaire bernois confirme la plainte de «Tier im Fokus», un cas parmi d’autres. «Chaque été, nous recevons d’innombrables messages concernant des chevaux de trait en souffrance à Interlaken», dit une porte-parole. «Nous avons déjà contrôlé les conducteurs de calèches à plusieurs reprises. Jusqu’à présent, nous n’avons pu constater aucune forme de cruauté envers les chevaux», déclare-t-elle.

Aux yeux de la porte-parole, l’inquiétude des gens est basée sur leur ignorance car on ne peut pas déduire le bien-être animal selon la perception humaine de la chaleur. Dans le cas des chevaux, elle rappelle qu’il s’agit d’animaux des steppes qui tolèrent mieux les températures élevées que les humains. Concernant la photo sur Facebook, «le fait qu’un destrier tire la langue n’indique guère si l’animal est stressé. S’il souffrait effectivement de stress thermique, il transpirerait. On verrait alors de la mousse blanche sur le pelage et la bride. Or ce n’est pas le cas sur la photo», conclut-elle.

Pas de température fixe

(dsl/aze)

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