Les réfugiés du Sud-Liban rentrent dans leurs villages dévastés

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Les réfugiés du Sud-Liban rentrent dans leurs villages dévastés

Les villageois libanais continuent de rentrer chez eux après 34 jours de combats entre Tsahal et le Hezbollah qui ont balafré le sud du Liban.

Dans ces villages comme dans les faubourgs méridionaux de Beyrouth dévastés par les bombardements israéliens, l'heure est maintenant au bilan et aux fouilles dans les décombres.

Dès la fin des combats, les civils qui avaient fui les combats ont pris la route pour rentrer chez eux, déversant un flot ininterrompu de voitures sur les rares routes encore en état du Sud-Liban. Israël a prévenu qu'il maintiendrait jusqu'à nouvel ordre le blocus des ports libanais, alors que les organisations humanitaires peinent à se rendre sur place, les routes étant détruites ou surchargées par l'afflux des réfugiés.

Dans les villages proches de la frontière, des combattants du Hezbollah émergent des bâtiments les armes à la main alors que les habitants et les secouristes fouillent les décombres, souvent à mains nues.

Quinze corps sans vie ont été découverts dans deux de ces villages, Aïnata et Taïbeh, portant à au moins 815 le nombre des victimes du conflit au Liban, dont plus de 700 civils. En Isräel, 157 personnes ont été tuées, dont 118 soldats.

Les autorités libanaises et le Hezbollah envoient également des équipes pour neutraliser le matériel militaire laissé par les combats et encore susceptible d'exploser.

A Kafra, à environ dix kilomètres au nord de la frontière israélienne, de la fumée s'échappe encore de plusieurs bâtiments détruits par les bombardements. Des rues entières ne présentent plus qu'un amas de ruines en bas d'immeubles effondrés ou éventrés.

Même spectacle de désolation à Bint Jbeïl (15km au nord de la frontière), où les habitations ont été rasées et les rues sont jonchées d'obus et de roquettes n'ayant pas explosé.

Plus au sud, les habitants de Yaroun de retour chez eux sont sous le choc devant les destructions infligées à ce village chrétien et musulman.

A Aïta al-Chaâb, village le plus durement touché, débris au sol, immeubles et maisons effondrés dans un amas de béton et de plâtre, et lignes électriques pendant au vent témoignent de la violence des combats.

Les scènes sont les mêmes dans les quartiers chiites du sud de Beyrouth, bastions du Hezbollah et cibles quasi-quotidiennes des bombardements de Tsahal. (ap)

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