Liaison Paris-Berne réduite«Les TGV sont la dernière priorité du réseau suisse»
Le patron de TGV Lyria, Christian Rossi, réagit aux critiques déclenchées par la décision de supprimer l'une des deux liaisons quotidiennes entre Paris et Berne.
Les cantons de Berne et Neuchâtel voient le TGV «comme un outil d'aménagement du territoire». Lui, doit faire du business.
»On supprime un train qui embarque 120 passagers pour 350 places», justifie Christian Rossi, patron de TGV Lyria, dans une interview publiée jeudi dans le Temps. «L'un des deux trains quotidiens reste profitable, l'autre perd de l'argent. Celui qui est supprimé», conclut-il.
Pour ce double national franco-suisse, il est un peu facile de jeter la pierre à l'entreprise. Les cantons ont également leur part de responsabilité. «Sur le réseau suisse, les sillons réservés aux TGV sont la dernière priorité. Avant, on fait passer les trains régionaux, les trains de pendulaires, les trains fret, le BLS».
Le reste rapporte
Mais que les voyageurs se rassurent, les trois autres lignes TGV entre la Suisse et Paris (au départ de Lausanne, Genève et Bâle) sont elles rentables, poursuit M.Rossi. Même si «en termes opérationnels, deux entrées vers la Suisse seraient idéales», indique-t-il lorsqu'il est interrogé sur l'avenir de la ligne de Lausanne.
Ce scénario n'est cependant pas pour tout de suite, du moins pas avant cinq ans. «Ce qui se passera ensuite, on n'en sait rien. Le marché le décidera».
Résultats globaux positifs
Globalement, le trafic TGV entre les deux pays se porte bien. «Il est en hausse de 10% en 2008». Et d'ajouter que 60% des recettes proviennent de Suisse. «Le Suisse est plus 'ferrophile' que le Parisien. Mais la part des voyageurs français progresse», précise encore Christian Rossi. (ats)