Les vigiles n'ont pas les compétences des policiers

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Les vigiles n'ont pas les compétences des policiers

Un homme s'est dit malmené par la
sécurité d'un commerce. Quelles sont les limites imposées à ces «privés»?

Maîtrisé avec force, plaqué au sol puis isolé dans une salle lors d'un conflit à propos du service après-vente d'une télé il y a dix jours, un jeune Morgien va porter plainte. Au-delà de ce cas survenu à Crissier, quels sont les droits d'un agent de sécurité dans un commerce? Selon la Fédération romande des consommateurs (FRC), ils sont très limités. «S'ils ont le droit de demander à quelqu'un d'ouvrir son sac et de vider ses poches, ils ne peuvent pas le forcer à le faire et le fouiller», explique l'association de défense des consommateurs. Le client a aussi le droit de refuser de suivre un surveillant à l'écart. «S'il est innocent, il est même vivement conseillé de faire valoir ses droits publiquement», insiste la FRC. Le rôle des agents dans les commerces est avant tout préventif, selon Yves Bertchen, directeur de Protectas SA.

La discussion est la première «arme» utilisée. Le recours à la contrainte ne se fait qu'en dernier lieu. «Nous ne l'employons que lorsque l'on doit protéger les collaborateurs ou les biens du magasin», précise-t-il. Mais là encore, tout n'est pas permis, comme le souligne le porte-parole de la police cantonale, Jean-Christophe Sauterel: «Leur réaction doit être proportionnelle et ne pas enfreindre la loi.» Un agent de sécurité a les mêmes compétences qu'un simple citoyen et non celles d'un policier. Les entreprises de sécurité sont agréées par les cantons romands. «Nous les contrôlons et faisons régulièrement des dénonciations», précise Jean-Christophe Sauterel.

Carole Pantet

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