SuisseL’évasion et le frisson sur les lacs gelés
On patine en pleine nature et en toute liberté dans notre pays. Cette expérience provoque des sensations fortes.
- par
- Emmanuel Coissy
- 10.12.2020
Frayeur. J’entends un craquement sous la lame. Je pense alors que la glace va céder sous mon pied droit et que je vais tomber à l’eau. Heureusement, en janvier dernier, la couche de glace du lac des Taillères (NE) était suffisamment épaisse (10 cm) pour supporter le poids des nombreux patineurs qui évoluaient à sa surface. Cette patinoire naturelle se situe dans la vallée de La Brévine. Le surnom de «Sibérie de la Suisse» n’est pas usurpé. La région enregistre chaque hiver, les températures les plus basses du pays. Le record absolu: -41,8 degrés, le 12 janvier 1987. Trente-trois ans plus tard jour pour jour, le ciel est bleu, et le thermomètre affiche 4 degrés. La saison ayant été particulièrement douce, certains redoutaient un accident.
Le lac des Taillères (NE)
L’hiver dernier, le lac de Joux (VD) n’a pas gelé, même partiellement. Seule la surface du lac de Ter, un plan d’eau voisin, était praticable. Sur son site, l’Office du tourisme local rappelle les consignes de sécurité et indique si les conditions sont réunies pour accéder à des zones contrôlées. Pour mémoire, en Suisse, chacun s’aventure sur la glace sous sa propre responsabilité: il faut donc être prudent.
Il faut se rendre dans les Grisons pour glisser sur les lacs de Saint-Moritz et de Sils (voir les photos ci-dessous). Fait exceptionnel: sur ce dernier: en janvier, les patineurs ont pu entendre le «chant de la glace», un phénomène naturel qui ressemble au chant d’une baleine sur fond de techno.
Givrée
10.12.2020 à 12:00
Chers citadins consommateurs de Nature,Merci de ne pas jeter des pierres sur la glace.