Avions militaires suisses: L’idée fait son chemin: ils pourraient à nouveau atterrir sur les autoroutes 

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Avions militaires suissesL’idée fait son chemin: ils pourraient à nouveau atterrir sur les autoroutes 

Dans les années 1970-1980, des tronçons d’autoroute, dont la A9 entre Aigle et Saint-Triphon (VD) servaient d’aérodromes de secours. L’idée pourrait être remise au goût du jour.

par
Jean-Bernard Mani
Des jets de combat se posant sur des autoroutes dont la berme centrale est ôtée: ce genre de spectacle pourrait se reproduire.

Des jets de combat se posant sur des autoroutes dont la berme centrale est ôtée: ce genre de spectacle pourrait se reproduire.

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Commandant des Forces aériennes suisses, le divisionnaire Peter Merz a fait sensation dernièrement lors d’un discours sur l’avenir des Forces aériennes et de l’armée. Il a évoqué la réactivation de places aériennes de secours, sur des autoroutes, dont l’idée avait été abandonnée avec Armée 95, rappelle la «Schweiz am Wochenende».

Actuellement, on serait à la recherche, dans tout le pays, de possibilités qui pourraient à nouveau être transformées en aérodromes militaires temporaires en peu de temps. Les emplacements des aérodromes de remplacement ne sont pas communiqués et ne seraient activés qu’en cas de défense.

Sur le plan de la construction, seules des adaptations provisoires minimales devraient être effectuées. Outre la recherche de pistes d’atterrissage sur des tronçons autoroutiers, d’anciens aérodromes militaires pourraient être réactivés temporairement et déjà à nouveau «armés» pour l’entraînement. On parle de Mollis, St. Stephan et Buochs, par exemple.

Entre Aigle et Saint-Triphon

Pour mémoire, à la fin des années 1950, le concept d’armée aérienne avait fait l’objet d’un débat en Suisse. Finalement, le Parlement avait approuvé vingt aérodromes militaires et plusieurs pistes de fortune sur les autoroutes, sur lesquelles les avions de combat avaient finalement pu décoller et atterrir.

Les autoroutes ont été construites en ligne droite sur des tronçons d’environ deux kilomètres et équipées de glissières de sécurité centrales faciles à enlever. On a également renoncé à végétaliser la berme centrale. Ces pistes se trouvaient à Münsingen, Oensingen, Lodrino, Sion, Payerne et Alpnach. Pour ces deux derniers lieux, seuls des décollages étaient possibles. Lors d’exercices, comme à la fin des années 1970 entre Aigle et Saint-Triphon, les tronçons se transformaient en aérodrome en moins de six heures. Deux heures seulement après le dernier décollage d’avion, l’autoroute pouvait être rouverte. Le dernier test grandeur nature a eu lieu en 1991 au Tessin.

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