Spécialités chimiques: Lonza a poursuivi sa croissance en 2016

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Spécialités chimiquesLonza a poursuivi sa croissance en 2016

Les ventes ont profité au fabricant bâlois de spécialités chimiques qui affiche un bénéfice en hausse de près de 9%.

Après une bonne année 2016, Lonza se veut optimiste pour 2017.

Après une bonne année 2016, Lonza se veut optimiste pour 2017.

Keystone/Archives/photo d'illustration

Porté par la croissance de ses livraisons à l'industrie pharmaceutique, Lonza a poursuivi sa croissance l'an passé. Affichant des ventes en hausse, le fabricant bâlois de spécialités chimiques a dégagé un bénéfice net de 301 millions de francs, 8,7% de plus qu'en 2015.

Le chiffre d'affaires s'est inscrit à 4,13 milliards de francs, progressant lui aussi de 8,7% d'une année à l'autre, a précisé mercredi le fabricant de composants chimiques établi à Bâle. Exprimée à taux de change constants, la croissance des revenus s'est inscrite à 8,2%.

Le résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (EBIT) s'est pour sa part étoffé de 13,6% à 486 millions de francs, la marge correspondante gagnant un demi-point de pourcentage à 11,8%. Le bénéfice opérationnel avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (EBITDA) s'est amélioré de 8,7% à 848 millions.

Le bénéfice net de base - «core» selon le jargon de Lonza - soit le résultat ajusté de l'impact des amortissements, dépréciations et autres effets liés aux acquisitions ainsi que des éléments exceptionnels, s'est monté à 443 millions de francs, bondissant de 24,4% au regard de 2015. L'EBIT Core a lui gagné 24,2% à 651 millions.

Moins bien qu'attendu

Le bénéfice net, sur lequel les charges de restructuration ont pesé à hauteur de 82 millions de francs, s'est révélé nettement inférieur aux attentes des analystes. Sondés par l'agence financière awp, ces derniers anticipaient un résultat net moyen de 397 millions. Seuls les résultats ajustés ont dépassé les anticipations.

Le flux de liquidités a en revanche chuté de 39% à 408 millions de francs, sous l'effet de l'acquisition du spécialiste américain des compléments alimentaires Interhealth Nutraceuticals, opération finalisée à fin septembre. Mais Lonza est tout de même parvenu à réduire son endettement net, celui-ci passant d'un an à l'autre de 1,66 à 1,58 milliard.

Dans le détail, la division Pharam&Biotech, active dans les substances pharmaceutiques, a présenté une forte croissance. Ses revenus ont grimpé de 16% à 1,85 milliard de francs, l'EBIT de base bondissant en parallèle de 22% à 400 millions. La division chimie fine, qui fournit notamment les industries alimentaires et des cosmétiques, a vu ses revenus s'étoffer de 3,8% à 2,25 milliards de francs. L'EBIT de base a crû de 8,1% à 322 millions.

Mandat prolongé

La demande pour les produits destinés à l'agriculture a en revanche chuté, conformément aux attentes, a ajouté Lonza. Les divisions Wood Protection (protection du bois), Consumer Care (soins) et Water Treatment (traitement de l'eau) ont réalisé de bonnes affaires, alors que le groupe a abandonné son activité liée aux peptides. Evoquant l'exercice en cours, Lonza se veut optimiste à la lumière de la solide base posée l'an passé. Le groupe rhénan table sur une croissance de ses ventes d'environ 5% et une hausse à deux chiffres en pourcent de son EBIT de base. La prévision ne prend pas en compte l'acquisition du spécialiste américain des solutions de dosage Capsugel, dont la finalisation est attendue pour le deuxième trimestre.

Lonza n'a pas fourni d'informations supplémentaires quant à l'augmentation de capital prévue dans le cadre de cette dernière opération devisée à 5,5 milliards de dollars (5,49 milliards de francs). En revanche, Lonza note qu'en raison de l'acquisition de Capsugel, le président du conseil d'administration, Rolf Soiron, prolongera son mandat d'un an, contrairement à ce que le groupe avait indiqué précédemment.

La décision permet d'assurer la continuité au niveau de la surveillance concernant l'acquisition de Capsugel, explique Lonza. Le successeur désigné de Rolf Soiron, Albert Baehny, ancien directeur général du spécialiste st-gallois des techniques sanitaires Geberit, entrera en fonctions en 2018. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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