Transport aérienLufthansa divise presque par deux son bénéfice
Le groupe allemand de transport aérien, qui contrôle Swiss, a insisté sur le fait que hors charges exceptionnelles, il avait amélioré ses performances opérationnelles.

Les charges de la compagnie ont pesé sur le résultat.
Lufthansa, qui est en train de mettre en oeuvre un plan de restructuration, a maintenu ses prévisions pour l'année d'un chiffre d'affaires et d'un résultat opérationnel en hausse sur 2013.
Pour la période d'avril à juin, le bénéfice net de la première compagnie aérienne a été de 255 millions d'euros (316 millions de francs), en recul de 42,6% sur un an et en dessous des plus de 300 millions attendus en moyenne par les analystes interrogés par Dow Jones Newswires.
Son chiffre d'affaires est resté quasi stable (-0,7%) à 7,8 milliards d'euros, en ce malgré un nombre moins grand de vols. Le résultat brut d'exploitation (EBITDA) a lui accusé un repli de 7,9% à 861 millions d'euros et le résultat opérationnel de 27,4% à 431 millions.
Lufthansa assure que, sur la première moitié de l'année, la compagnie a amélioré ses performances opérationnelles, si on exclut les charges exceptionnelles qui ont pesé sur les comptes et une base de comparaison défavorable.
En effet, ses performances de l'an dernier avaient été gonflées par des bénéfices exceptionnels liés à la restructuration de sa compagnie Austrian Airlines. Pour ce qui est de cette année, les comptes ont au contraire été alourdis par le coût de son plan de restructuration en cours, mais aussi par un mouvement de grève le 22 avril.
«La restructuration du groupe gagne en vitesse», a assuré, dans le communiqué, Simone Menne, sa directrice financière.
Vers du mieux pour American Airlines
AMR, maison mère de la compagnie aérienne en faillite American Airlines, a annoncé que ses créanciers et actionnaires avaient «accepté de façon massive» le plan de réorganisation du groupe, selon les résultats préliminaires de leur vote sur la question.
«Sur les huit classes de créanciers qui sont habilitées à participer au vote, au moins 88% des suffrages reçus (...) étaient en faveur du plan», a indiqué jeudi AMR dans son communiqué.
«Voilà encore une étape importante vers le lancement de la nouvelle American» Airlines, a commenté le PDG Tom Horton. «Le soutien massif envers notre plan de réorganisation témoigne de notre résilience», a-t-il ajouté.
Les résultats définitifs seront certifiés et enregistrés auprès du tribunal des faillites de Manhattan avant l'audition de confirmation le 15 août, précise AMR.
AMR et American Airlines avaient déposé leur bilan le 29 novembre 2011 dans le but d'obtenir de force des baisses de coûts, principalement sur les salaires des pilotes, après l'échec de négociations avec les syndicats. Après avoir refusé les avances d'US Airways dans un premier temps, AMR a accepté de fusionner avec sa concurrente.
Leur mariage avait été annoncé le 14 février et devrait donner naissance au premier transporteur américain et à un géant mondial du secteur qui pèsera 11 milliards de dollars en Bourse. (ats)
IAG creuse sa perte au 1er semestre
Le groupe aérien IAG, maison mère de British Airways et d'Iberia, a creusé sa perte nette au premier semestre sous le poids du coût de la restructuration de la compagnie espagnole. Il est toutefois revenu dans le vert sur le seul deuxième trimestre.
La perte nette du groupe s'est creusée à 515 millions d'euros (638,4 millions de francs) contre 217 millions un an plus tôt sur les six premiers mois de l'année, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.
Cette aggravation de la perte est essentiellement due à une charge exceptionnelle de 265 millions d'euros liée à la restructuration d'Iberia qui prévoit 3100 suppressions d'emplois. Le groupe entendait initialement supprimer 3800 postes, mais ce nombre a été réduit après un accord avec un médiateur nommé par le gouvernement espagnol.
Le chiffre d'affaires du groupe a progressé pour sa part de 2,1% à 8,7 milliards d'euros, tandis que la facture carburant a diminué de 3,7% à 2,864 milliards.
Sur le seul deuxième trimestre, IAG, qui a racheté récemment la compagnie espagnole à bas coûts Vueling, est en revanche revenu dans le vert avec un bénéfice après impôts de 127 millions d'euros contre une perte de 78 millions un an plus tôt.
Résultats salués
Le directeur général du groupe, Willie Walsh, a salué des résultats «positifs» sur le trimestre grâce aux «bénéfices de la restructuration d'Iberia», dont la perte s'est réduite pour la première fois depuis onze trimestres, et à l'amélioration de la performance de British Airways.
Au chapitre des perspectives, IAG rappelle qu'il ne peut plus donner d'objectif de résultat opérationnel pour 2013 car la nécessité d'obtenir le feu vert de ses actionnaires pour le renouvellement de la flotte de British Airways l'obligerait à leur rapporter toute évolution de ses perspectives.
Il souligne tout de même que son activité actuelle est «en ligne avec les tendances récentes» et qu'il table sur une progression de la capacité du groupe de 5,2% sur l'année (réduction de 2,4% en excluant Vueling) et sur une réduction de ses coûts unitaires hors carburant.