Elections communales du 30 novembre - Jura: Lutte pour les mairies de Delémont et de Porrentruy

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Elections communales du 30 novembre - JuraLutte pour les mairies de Delémont et de Porrentruy

Le duel que vont se livrer Gilles Froidevaux (PS) et Pierre Kohler (PDC) pour la mairie de Delémont constitue l'enjeu principal des élections communales jurassiennes du 30 novembre.

Ce scrutin se déroule aussi dans un contexte inédit après les fusions de communes.

L'annonce surprise de la candidature de l'ex-conseiller national Pierre Kohler a bouleversé les cartes dans la course à la mairie du chef-lieu jurassien. Elle constitue un défi de taille pour le maire sortant Gilles Froidevaux qui trouve sur sa route pour un deuxième mandat un stratège qui sait mener une campagne de proximité.

Retour politique

Pierre Kohler avait renoncé en 2007 à briguer un nouveau mandat au Conseil national pour, avait-il déclaré, pouvoir se consacrer à sa famille. Mais à 44 ans, celui que l'on qualifiait volontiers de trublion de la vie politique jurassienne, entend faire son retour. «On m'a poussé à me présenter», répète le jeune retraité.

Ce revirement de l'ancien ministre jurassien n'est peut-être pas étranger aux revers subis par le maire lors de certaines votations: le rejet en octobre du projet de hausse fiscale destinée à financer des infrastructures culturelles et sportives, ainsi que celui d'un golf en 2007. Des résultats qui ont fait des mécontents et qui ont fragilisé la position du maire.

Six candidats à Delémont

Reste que l'issue du scrutin est indécise et que l'on s'achemine vers un 2e tour, le 21 décembre. Outre Pierre Kohler, des candidats du Parti libéral-radical (PLR), de la gauche alternative (CS-POP et Vert), du Parti chrétien-social indépendant (PCSI) et un sans parti veulent prendre la mairie, fief de la gauche depuis 1952.

La confrontation entre ces deux personnalités relègue au second plan les élections dans les autres communes, notamment à Porrentruy où le maire Gérard Guenat (PDC) est opposé aux mêmes adversaires qu'il y a quatre ans: François Laville (PS), François Valley (PLR) et Thomas Schaffter (PCSI), fils du ministre Laurent Schaffter.

Discrétion de l'UDC

A Saignelégier, 3e chef-lieu de district, deux candidats sont en course pour la mairie, dont un représentant des Verts, un parti qui débarque timidement sur l'échiquier politique jurassien.

Quant à l'UDC, elle est très discrète malgré l'élection surprise de Dominique Baettig au Conseil national. Elle n'est présente dans la course à la mairie que dans une commune, celle de Haute-Ajoie. Et aucun des 44 maires élus tacitement n'appartient à ce parti.

Fusion de communes

Ces élections communales marqueront aussi l'entrée en fonction des nouvelles autorités nées des fusions. En une année, le nombre des communes a ainsi reculé de 83 à 64. Par rapport à 2004, cette restructuration du territoire administratif n'a pas eu un grand impact sur le nombre de candidats.

Au total, 44 maires, soit 72,3%, ont été élus tacitement contre 68,8% il y a quatre ans. Quinze mairies sont combattues alors que cinq élections auront lieu selon le principe de l'élection libre, les électeurs donneront leurs voix aux citoyens de leur choix en raison de l'absence de candidats. Parmi ces communes, celle de Rocourt qui a refusé un projet de fusion.

Les mairies de Haute-Ajoie, née de la fusion de quatre villages, et du Clos du Doubs, issue du regroupement de sept villages, sont elles convoitées par plusieurs candidats.

(ats)

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