Bisbille sur la taille«M. Clifford a un pénis d'une taille moyenne»
La taille du sexe d'un gourou des relations publiques britannique était au coeur des discussions lors de son procès, mercredi à Londres.

L'anatomie de Max Clifford a été passée au crible.
La taille du sexe de Max Clifford, le gourou des relations publiques au Royaume-Uni poursuivi pour une série d'agressions sexuelles, était mercredi au centre des débats lors de son procès, son avocat mettant en cause les descriptions divergentes de plaignantes.
S'appuyant sur les mesures de l'expert médical, fixant la taille du sexe de l'accusé à environ 13,5 cm, l'avocat Richard Horwell a conclu qu'il n'était «certainement pas anormalement petit et certainement pas énorme».
L'avocat de Max Clifford s'est servi de ces données pour réfuter les témoignages contradictoires de quatre femmes, certaines ayant évoqué un «micro-pénis», une autre l'ayant qualifié d'«énorme»: «aucun de ces quatre témoignages n'est correct, car M. Clifford a un pénis d'une taille moyenne», a-t-il affirmé.
L'accusé clame son innocence
Max Clifford, 70 ans, est accusé d'avoir utilisé son statut de personnalité influente dans le monde du show-biz pour agresser sexuellement sept jeunes femmes et jeunes filles, dont deux mineures de moins de seize ans, entre 1966 et 1984.
A la barre pour la première fois depuis le début de ce procès qui a commencé début mars devant la cour de Southwark à Londres, Max Clifford a clamé son innocence et apporté sa contribution au débat.
«Parmi les femmes avec qui j'ai vraiment eu des relations sexuelles, aucune ne m'a jamais dit que j'avais un petit pénis ou un grand pénis», a-t-il dit devant le tribunal.
Il a reconnu avoir eu des relations sexuelles dans son bureau, avec une femme qui était sa maîtresse. Mais démenti avoir eu des relations non consenties avec quiconque.
Dans sa déposition à la police, il avait affirmé qu'il n'avait jamais «eu à se vanter de ses connaissances» et n'avait jamais eu besoin «d'amadouer les femmes pour les persuader» d'avoir des relations sexuelles avec lui.
Il avait aussi assuré que ses accusatrices agissaient par dépit. «Il peut s'agir de personnes qui ne m'aiment pas parce que je suis riche et que j'ai réussi», avait-il dit, ajoutant qu'il y avait «probablement beaucoup de filles qui pensent qu'elles sont des stars mais qui ne le sont pas».
Max Clifford fait partie d'une série de célébrités britanniques du show business qui ont été récemment poursuivies pour des affaires d'agressions sexuelles ou viols remontant souvent aux années 1960, 1970 et 1980.
Ces procès interviennent dans la foulée de l'affaire Jimmy Savile, du nom d'un ancien animateur de la BBC décédé en 2011, au coeur d'un retentissant scandale d'abus sexuels, révélé en 2012. (afp)