Lausanne: «Ma bande dessinée est faite en papier découpé»

Les fans de cow-boys et d'Indiens seront ravis. Au fil de leur balade au festival BDFIL, ils pourront découvrir une histoire inédite du dessinateur Alex Baladi sous forme d'exposition. Il a décidé de revisiter le western.

Je ne voulais pas présenter des planches traditionnelles. Je me suis donc inspiré du procédé suisse des poyas pour créer des cases en papier découpé. Pour qu'elles s'adaptent au mur, elles font 1 m sur 1 m 50.

Avez-vous rencontré des difficultés lors de la création?

Oui! A la moindre erreur lors de la découpe, il fallait recommencer. Il y a un dessin que j'ai dû reprendre cinq fois... Je l'ai fini en une semaine et demi! En général, cela me prenait 2 à 3 jours.

Quelle fut votre inspiration?

Déjà, ce thème est celui d'un futur album, qui sortira, si tout va bien, en 2016. Ici, je voulais faire référence aux jeux d'enfants. J'ai d'ailleurs créé un tipi géant, tel qu'il apparaît sur la couverture du premier album Yakari. Mais je fais aussi un lien avec un événement historique.

Je parle du génocide des ­Indiens par les Blancs. J'explique qu'ils ont tué un grand nombre de bisons pour affamer les populations.

Je trouve que c'est pratique pour des longs ouvrages et esthétique. Mais je ne suis pas contre la couleur. D'ailleurs, mon dernier album «Autoportrait», qui est dévoilé à BDFIL, est spécialement coloré. Il se compose uniquement de cartes postales que j'ai envoyé durant une année à mon éditeur.

Pour cette édition, vous avez aussi dû revisiter Mickey. A quoi ressemble-t-il?

Oui, c'est dans le cadre d'une expo collective. Je suis parti d'un souvenir dans les années 1980. J'ai vu l'in­terview d'un collectionneur choqué par une figurine de Mickey à cinq doigts. Alors, mon Mickey a cinq doigts!

Vous participez à d'autres animations?

Oui, je serai aussi présent à la Fabrique Gomez de Fanzines, qui permettra aux visiteurs de créer une publication du début à la fin.