Genève: Majid Pishyar est prêt à vendre Servette

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GenèveMajid Pishyar est prêt à vendre Servette

Le président des Grenat n'exclut plus de céder le club alors qu'une mise en faillite a été demandée.

Raphaël Leroy
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Raphaël Leroy

C'est officiel: le Servette FC est à vendre. Alors qu'un des créanciers, l'entreprise de maillots GIB Sportswear, a déposé mercredi une requête de mise en faillite des Grenat, Majid Pishyar, toujours à New York, se dit ouvert à une cession complète du club.

Tractations en cours

Une nouvelle qui confirme les rumeurs de départ du président grenat depuis la démission lundi de l'administrateur du club, comme annoncée par la «Tribune de Genève».

«Cédric Tonoli est parti pour des raisons personnelles, affirme le porte-parole du Servette, Shahïn Ammane. Quant à l'avenir du club... Nous laissons toutes les portes ouvertes pour trouver une issue favorable aux problèmes.»

Selon nos sources, des tractations sont en cours pour une éventuelle reprise du club, reportant la réunion avec la Ligue suisse de football (SFL) à la semaine prochaine.

L'association SFC se mobilise

Des discussions auxquelles l'association SFC, créée par des membres du Club des 100, ne participera pas. Elle négocie de son côté un rachat de 60% des parts du capital de Majid Pishyar.

«Nous avons actuellement moins de 100 000 fr., indique son président Claude Charmillot. Mais j'ai écrit un mail à tous les membres du Club des 100 pour qu'ils se mobilisent. Une rencontre est aussi prévue jeudi avec des financiers de la place pour investir dans notre structure, le but étant de recueillir 2,5 millions de francs.»

1,7 million de francs aux poursuites

L'association se dit même prête à racheter le club si faillite il devait y avoir. Mercredi, Servette avait encore plus d'1,7 million de dettes inscrites aux poursuites, dans un document que nous nous sommes procurés.

Le départ de l’administrateur met les Grenat hors-la-loi

Au-delà du risque de faillite, le départ de Cédric Tonoli pose un autre problème au Servette FC. En effet, la loi oblige toute société anonyme a être administrée par au moins une personne qui a son domicile principal en Suisse. Or, Majid Pishyar, désormais seul administrateur, est inscrit au Registre du commerce (RC) à Dubaï. Il devra donc rapidement inscrire au RC un cadre du club, résidant en Suisse. Sans quoi, il pourrait faire l’objet... de nouvelles poursuites judiciaires.

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