GenèveMalaise dans la fournaise d'un grand musée
Une femme s'est sentie mal au Musée d'art et d'histoire, probablement à cause de la chaleur. Le mercure y dépasse les 30 degrés dans certaines salles.
- par
- tpi

La semaine dernière, les agents privés opéraient en veston, ceux de la Ville en manches courtes.
«Une torture!» Un employé n'a pas d'autre mot pour décrire l'atmosphère étouffante qui règne au sein du Musée d'art et d'histoire (MAH). Vétuste, le bâtiment n'est pas climatisé et est très difficile à maintenir à une température acceptable en cette période estivale.
Le 19 juillet, une femme a même fait un malaise. «Le 144 a dû intervenir. Elle s'est sentie mal à cause de la température», assure-t-il. La Ville de Genève confirme l'incident, mais reste prudente sur ses causes. La semaine dernière, le thermomètre de la salle des armures affichait près de 33 degrés.
«Le musée est beaucoup trop chaud, c'est assez inquiétant», reconnaît sans détour le directeur du MAH, Jean-Yves Marin. Alerté, il a dû demander à la société de sécurité privée qui officie au musée d'alléger la tenue de sa dizaine d'agents.
«Avec leur veste de costume ils dégoulinaient alors que nous travaillons en bras de chemise, lance un employé. Ils n'avaient même pas le droit de se promener avec de l'eau, question d'image.» Une critique que Jean-Yves Marin balaie: «C'est absurde! Bien au contraire, par cette chaleur nous faisons spécialement attention à ce que tout le monde s'hydrate au mieux.»
Depuis, les agents privés ont pu tomber la veste avec la bénédiction de leur patron. Et quand le mercure crève le plafond, certaines salles ferment. «Les visites ne doivent pas se transformer en séance de sauna», souffle le directeur.