Mamma mia! La Brera est en route pour les podiums
Circuler au volant d'une Alfa Romeo Brera, c'est comme se balader à travers la ville au bras de Naomi Campbell: les gens s'arrêtent et sont bouche bée.
En mars 2002, quand le designer Giorgetto Giugiaro a présenté au Salon de l'auto, à Genève, le prototype de la Brera, les alfistes en ont eu l'eau à la bouche, et leur cuore sportivo s'est mis de nouveau à battre la chamade. L'écho parmi les fans et dans la presse fut si unanimement positif qu'Alfa ne pouvait faire autrement que de mener à bien la production en série de la Brera.
Quatre ans plus tard, la Brera a pris du poids et donne l'impression d'être plus dynamique par rapport au prototype. Mais la belle italienne séduit aussi par son allure exceptionnelle et son design racé. Au premier coup d'oeil, on a envie de dire: «Place, la Brera arrive!» Celui qui voit se profiler dans son rétroviseur la silhouette agressive de la Brera se pousse instinctivement.
Faut-il s'inquiéter de la voir se rapprocher?… Que non point! Les 260 ch du moteur bien connu V6 3,2 l et la traction intégrale n'ont aucun problème à propulser le poids respectable de la Brera (1,8 t), mais on cherche vainement la sportivité qu'elle affiche.
Est-ce un problème? Pas du tout. A une époque où les mordus de vitesse font les titres funestes des journaux en fin de semaine, les performances de la Brera suffisent largement. Au volant, n'est-ce pas plus subtil de se payer un coup d'adrénaline en se sentant bien dans les luxueux sièges en cuir de la Brera et en laissant discrètement s'installer le plaisir?
Quant à Naomi Campbell... A vrai dire, la comparaison du début conviendrait mieux à Kate Moos, le deuxième top model britannique, qui fait également la une des magazines. En effet la belle Brera boit 18 l pour 100 km, ce qui est plus que de raison. Du coup elle ferait bien de suivre, elle aussi, une cure de désintoxication.
Dieter Liechti (Textlab)