Air FranceManifestation en soutien aux perturbateurs
Plus de mille salariés étaient rassemblés ce jeudi à Paris pour soutenir leurs collègues poursuivis en justice pour leurs récents débordements.
Plus de trois semaines après les violences spectaculaires intervenues lors d'un comité central d'entreprise (CCE) à Air France, où deux dirigeants se sont retrouvés partiellement déshabillés, l'ambiance était calme.
Le rassemblement avait lieu près de l'Assemblée nationale et non loin d'un Comité central d'entreprise, qui avait démarré dans la matinée. Le Comité central d'entreprise examine un plan de restructuration menaçant jusqu'à 2900 emplois en 2016 et 2017.
Sur la banderole de l'intersyndicale, constituée au total d'une douzaine de syndicats (CGT, SNPL, FO ou encore UNSA), était inscrit: «Arrêt des poursuites disciplinaires et judiciaires».
Procès prévu
D'autres pancartes réclamaient «la sauvegarde des emplois à Air France» ou «De Juniac dehors», en référence au PDG du groupe Air France-KLM, Alexandre de Juniac.
Un important déploiement policier était présent autour des manifestants. «On est en intersyndicale aujourd'hui, il n'y a pas de tensions entre les salariés. Ça, c'est ce qu'on essaye de nous faire croire», a affirmé Stéphane Chausson (UNSA).
Cinq salariés d'Air France sont poursuivis pour violences en réunion, soupçonnés d'être impliqués dans l'agression des deux dirigeants qui avaient fui des salariés en colère lors de l'annonce du plan le 5 octobre. Mis à pied sans salaire, ils seront jugés le 2 décembre. La CFDT et CFE-CGC n'avaient pas appelé à la mobilisation. (nxp/ats)