Euro 2016Marc Wilmots fait taire les critiques au Plat Pays
Vilipendé par une partie de la presse de sa propre nation, le coach belge a fait répondre les siens sur le pré avec la victoire (4-0) des siens contre la Hongrie en huitièmes de finale de l'Euro.
- par
- Robin Carrel ,
- Toulouse

Depuis des mois, le sélectionneur des Diables Rouges en prend pour son grade dans les médias, surtout flamands, et sur les réseaux sociaux.
Le peuple belge est certain que son équipe est faite pour remporter cet Euro et que tout autre résultat serait un échec. Du coup, la défaite d'entrée de tournoi face à l'Italie (2-0) avait déclenché un tourbillon de critiques assez incroyable. A croire que la première place de la Belgique au classement FIFA pendant quelques mois était montée à la tête de beaucoup.
Il est vrai que le Plat Pays est au bénéfice d'une génération exceptionnelle. Hazard, Lukaku, De Bruyne et compagnie font partie des joueurs étoiles de la Premier League, le championnat le plus suivi de la planète. Mais une somme d'individualités n'a jamais fait un collectif.
Trouver un équilibre avec tant d'artistes aux avant-postes est donc un travail très compliqué. Après la défaite inaugurale, la Belgique a pourtant progressé dans l'efficacité. Cela n'a jamais été flamboyant, certes, mais quelle équipe - à part l'Espagne à une reprise et l'Allemagne hier après-midi - peut se targuer d'avoir marqué ce Championnat d'Europe de son empreinte, depuis le début des hostilités? Et bien la Belgique hier soir.
En franchissant l'obstacle hongrois, Wilmots a ôté un peu de la terrible pression qui pèse sur lui. Même s'il s'en défend («Cela ne me touche pas, mais cela fait mal vis à vis de ma famille et de mes proches. Un de mes enfants a dû prendre des gouttes pour se calmer»), il va pouvoir respirer et préparer un quart de finale contre le pays de Galles, où les siens seront favoris. Comme d'habitude.
Leçon. Lukaku a testé les vieux réflexes de Kiraly (7e), comme De Bruyne 50'' plus tard. La sanction est tombée à la 10e. Centre de De Bruyne et but de la tête d'Alderweireld. Kiraly a brillé sur un coup-franc de De Bruyne (36e), une frappe de ce même No 7 (38e) et un envoi à bout portant de Mertens (42e). Lovrencsics et Dzsudzsak ont frôlé l'égalisation juste avant le thé. Entré une minute avant pour la 1re fois du tournoi, Batshuayi a tué la rencontre à la 78e. Hazard et Carrasco ont salé l'addition (80e et 90e).