Genève: Maudet met sur la touche le directeur de la Clairière

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GenèveMaudet met sur la touche le directeur de la Clairière

La décision fait suite à la dernière évasion. Les serrures n'avaient pas été changées. Une seule clé était nécessaire pour s'échapper.

par
Jérôme Faas

Après Dominique Roulin, directrice poussée à la démission en septembre, c'est Jacques-Eric Richard qui saute. Le patron ad intérim du centre de détention pour mineurs a rencontré hier Pierre Maudet. Le conseiller d'Etat l'a libéré de l'obligation de travailler. Il sera reconvoqué sous quinze jours pour un entretien de service.

L'homme paie la fuite de trois détenus, le 11 novembre. Ce jour-là, l'un d'eux avait agressé une éducatrice pour lui dérober ses clés. Il avait libéré deux comparses avant de quitter les lieux. L'élu a reçu en fin de semaine passée le rapport d'enquête qu'il avait alors exigé.

Ordre non exécuté

Cet épisode ne serait pas survenu si les directives de Pierre Maudet avaient toutes été suivies d'effet. Après une vague d'évasions en août, il avait notamment réclamé le changement de plusieurs cylindres de l'établissement. «L'idée était d'avoir deux types de serrures, afin que les employés n'aient pas sur eux les clés permettant de sortir du centre», explique l'édile. Cet ordre n'a pas été exécuté.

«C'est inexcusable»

Le remplacement des neuf verrous donnant sur l'extérieur n'a débuté que deux jours après l'évasion. Les deux derniers ont été installés la semaine passée. Pourquoi? Mystère. «C'est inexcusable. Du point de vue de la sécurité du personnel et des détenus, c'est très grave», commente Pierre Maudet. Alors que le recrutement d'un nouveau directeur est «à bout touchant», c'est le responsable éducatif qui cornaque à présent la Clairière.

Jacques-Eric Richard ne nous a pas répondu. Il avait été nommé en décembre 2011 pour seconder Dominique Roulin jusqu'à ce qu'elle obtienne le diplôme voulu par Berne.

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