BerneMoins d'hospitalisations pour blessures
La majorité des séjours dans les établissements de soins sont dus aux maladies osseuses et articulaires, selon une enquête de l'OFS.
Le nombre de Suisses ayant séjourné dans un hôpital s'est élevé l'an dernier à un million, une proportion restée stable. Avec 175'000 cas, les maladies osseuses ou articulaires ont causé plus d'hospitalisations que les blessures. Le fléchissement des séjours pour blessures à 172'000 cas rompt avec la hausse constante des dernières années, a indiqué jeudi l'Office fédéral de la statistique en publiant la version provisoire de la statistique hospitalière 2012. Les femmes ont par ailleurs plus ou moins rattrapé les hommes, surreprésentés par le passé au chapitre des traumatismes.
Des différences persistent. La plupart des hommes blessés sont en âge de travailler alors que la majorité des femmes ont atteint l'âge de la retraite. Avec 14'000 cas, la commotion cérébrale est le traumatisme le plus fréquent. En tête des causes d'hospitalisations arrivent désormais les maladies du système ostéo-articulaires, des muscles, du tissu conjonctif, ce qui englobe par exemple l'arthrose de la hanche et les affections discales. Plus de 23'000 méniscectomies du genou ont ainsi été réalisées et près de 22'000 prothèses de la hanche posées.
Problèmes d'alcool
Dans les hôpitaux psychiatriques, les troubles affectifs - dépression en tête - sont à l'origine de 21'000 séjours. Ils sont suivis avec 15'000 cas par les troubles du comportement liés à la consommation de psychotropes. Les problèmes d'alcool y figurent en bonne place avec plus de 7000 traitements stationnaires. Plus de 184'000 personnes travaillaient l'an dernier dans un établissement hospitalier, dont 74,6% de femmes. Leur nombre a encore progressé de 1,9%.
Parmi les médecins, les Suisses sont légèrement majoritaires avec 58%. Ils sont suivis par les Allemands (26%), loin devant les Italiens (3%) et les Français (2%). Les praticiens d'autres pays de l'UE représentent 7% des médecins. Les proportions varient toutefois considérablement d'une région linguistique à l'autre. Les charges d'exploitation des établissements ont progressé entre 2011 et 2012 de 5,5% pour s'inscrire à 25,5 milliards de francs. Le personnel en a absorbé 62,6%. (ats)