Banques cantonalesMoins de bénéfices en 2012
Les 24 banques cantonales ont dégagé en 2012 des bénéfices légèrement moindres qu'en 2011. Leur résultat annuel cumulé a reflué de 2,2% à 2,62 milliards de francs.
Au vu de l'existence de conditions-cadres complexes, l'exercice peut être qualifié de «bon», a indiqué mercredi l'Union des Banques Cantonales Suisses (UBCS). Et de souligner que le secteur a connu un exercice marqué par l'incertitude économique et réglementaire.
La crise en Europe a ralenti la croissance et freiné l'enthousiasme des investisseurs, écrit l'UBCS. Et elle a confronté la branche à des exigences croissantes en termes de réglementation, nécessitant davantage de ressources.
Recettes en hausse
Reste que les banques cantonales peuvent se targuer de bonnes performances opérationnelles au terme de l'année sous revue. Elles ont accru leur produit d'exploitation de 1,9% à 8,63 milliards de francs.
Dans le détail, les opérations d'intérêts, principale source de recettes, ont générés des revenus de 5,43 milliards de francs ( 0,1%). En dépit de la faiblesse des taux et de l'érosion des marges, les établissements ont pu maintenir ce niveau grâce à la forte hausse des volumes d'affaires.
Par contre, le produit des opérations de commissions et de prestations de service s'est contracté de 0,5% à 2,03 milliards de francs. La situation reste tendue à cause du ralentissement conjoncturel et de l'incertitude dans la crise de la zone euro.
Enfin, les opérations de négoce ont bondi de 9,5% à 912 millions de francs. Elles ont profité d'une évolution positive sur le marché des actions.
Afflux de fonds
Le total du bilan du groupe d'établissements s'est accru de 7,3% à 501,9 milliards de francs. Quant aux avoirs des clients, ils ont grimpé de 7,9% à 326,7 milliards.
Les créances à la clientèle ont augmenté de 4,9% à 358 milliards de francs, dont 303,7 milliards de créances hypothécaires ( 5,1%). L'UBCS juge qu'il s'agit d'une croissance saine, du reste légèrement ralentie par rapport à celle de 2011.
Elle ajoute que les banques cantonales ont continué à développer le secteur des opérations de crédit alors que les petites et moyennes entreprises étaient éprouvées dans leurs zones de marché, et qu'elles demeurent ainsi des partenaires fiables pour elles.
Provisions pour rétrocessions
A noter que les correctifs de valeur et provisions pour couvrir les risques ont bondi de 43,3% à 266,7 millions de francs. Mais la situation de risque reste inchangée du côté des opérations de prêts, affirme l'UBCS.
Cette hausse provient en fait en partie de l'arrêt du Tribunal fédéral sur la restitution des indemnités liées aux activités de distribution, qui a entraîné des provisions pour pouvoir verser les rétrocessions aux clients concernés.
Les banques cantonales verseront 2,8 milliards de francs aux cantons sous diverses formes, et 92 millions à la Confédération sous forme d'impôts. Pour l'année en cours, elles jugent difficile d'évaluer les tendances de l'évolution conjoncturelle. Elles portent toutefois un «regard confiant» vers l'avenir et considèrent que les perspectives sont «raisonnablement positives». (ats)