Football - Nati: «Mon équipe sera compacte et fera le jeu»

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Football - Nati«Mon équipe sera compacte et fera le jeu»

Vladimir Petkovic a rencontré la presse ce vendredi. Il a promis que sous ses ordres, la Nati développera un football attractif.

par
Marc Fragnière
Muri

Le Croato-Bosno-Suisse entrera en poste le 1er juillet prochain. S'il réfute l'intention de révolutionner les bonnes bases mises en place par Ottmar Hitzfeld, il entend néanmoins aider l'équipe de Suisse à poursuivre son développement en présentant du beau football. «Le jeu que je prône est organisé, compact, porté vers l'offensive et agressif. Je veux que l'on recherche constamment à faire le jeu et que l'on fasse tout pour être meilleur que l'adversaire», a-t-il claironné.

Pour y parvenir, le futur coach national sait que le temps lui est compté. «Dès le 1er juillet, je serai à fond. Il y plein de choses à organiser avant que les joueurs soient convoqués. Si possible, il faudrait que tout soit planifié et qu'on ait déjà eu des entretiens avec les joueurs avant la prochaine échéance. D'ici-là j'observerai les joueurs, à la TV, mais aussi sur place », a détaillé celui qui n'entreprendra pas le déplacement du Brésil «afin d'éviter de déranger ou de créer une quelconque polémique».

Si succéder au mythe Ottmar Hitzfeld – avec lequel il s'est déjà entretenu à deux reprises - n'est pas une sinécure, le défi n'impressionne pas Vladimir Petkovic plus que de raison. «J'ai toujours eu de la pression. Dès le premier jour où j'ai été entraîneur. Tout le monde a été surpris lorsque je suis allé à Rome (ndlr : à la Lazio). Avec l'équipe nationale, ce sera la même chose. Ce ne sera évidemment pas facile de reprendre le flambeau d'Ottmar Hitzfeld et d'arriver à la tête d'une équipe qui a autant progressé. Je remercie Ottmar pour le travail accompli et je remercie la Fédération de m'accorder la possibilité de continuer l'aventure avec ces jeunes. Je suis convaincu qu'ils ont encore une belle marge de progression et je vais essayer de les aider à se bonifier ».

Un nouveau job à apprendre

Passer d'entraîneur de club à sélectionneur national consiste pour le Tessinois d'adoption en un nouvel apprentissage. «C'est un nouveau job que dois apprendre. Je prends le temps de discuter avec l'un ou l'autre coach national. Je cherche à savoir comment les grandes nations sont structurées et comment on fait pour diriger une équipe nationale. Il y a beaucoup à faire et des choses encore à développer. Par ailleurs, je suis convaincu que chaque entraîneur doit lui-même prendre ses décisions et faire ses propres découvertes», assure-t-il, désireux de ne pas simplement prendre un train en marche.

Fidèle à une philosophie basée sur l'écoute, Vladimir Petkovic entend passer beaucoup de temps à échanger avec les internationaux. Il espère aussi pouvoir profiter de l'élan positif que peut susciter dans l'esprit collectif une aventure comme le Mondial brésilien. «De toute manière, hormis les joueurs qui évoluent en Suisse, mes cadres seront sans doute en vacances jusqu'à début août. Il est dès lors impensable de vouloir tout bousculer. Je procéderai étape après étape en gardant tout ce qu'il y a de bon actuellement.» Une belle preuve de sagesse.

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