Frontière franco-suisse: Mort mystérieuse d'un prof de l'Uni

«C'était un homme incroyable, un grand humaniste adoré de tous ses étudiants. Il était d'une érudition rare. Il est irremplaçable et va beaucoup nous manquer.» L'hommage à cet ethnologue vient d'un de ses collègues proches à l'Université de Genève. Le professeur, âgé de 59 ans, a été retrouvé mort samedi à Fournet-Blancheroche, sur la rive française du Doubs.

Disparu deux jours auparavant alors qu'il était semble-t-il parti en randonnée, le malheureux ne s'est pas noyé: c'est une blessure à l'arme blanche près du cœur qui a causé le décès, selon une autopsie pratiquée lundi.

L'information, révélée par L'Est Républicain et relayée mercredi par le Quotidien Jurassien, n'est pas confirmée par la justice suisse, qui se bornait mercredi à indiquer que l'enquête n'a pas encore établi s'il s'agit d'un accident, d'un suicide ou «d'une autre cause».

L'Est Républicain a réussi à en savoir davantage: mercredi, trois plongeurs de la brigade fluviale de Strasbourg ont retrouvé le couteau là où le corps avait été découvert. Par chance, le niveau de l'eau du Doubs n'est pas très haut à cet endroit. Une demande de commission rogatoire internationale a été déposée.

Côté français, les enquêteurs écartent donc l'accident. Restent l'homicide ou le suicide, cette dernière thèse étant contredite par la description du disparu faite par son collègue: «Il aimait la vie, les plaisirs de la table... C'était un bon vivant qui ne refusait jamais une bière.»