Malaisie: Naufragés, ils ont survécu grâce aux poissons volants

Actualisé

MalaisieNaufragés, ils ont survécu grâce aux poissons volants

Après avoir chaviré, quatre plaisanciers ont dérivé dix jours en mer, alors qu'un de leurs téléphones avait pourtant été préservé.

photo: Kein Anbieter/Image d'illustration - Wikimedia

Le 2 mai dernier, Lam, propriétaire d'un petit complexe hôtelier, et sa stagiaire Armilla Alihassan, ont emmené les Espagnols David Hernandes Gasulla et Martha Miquel pour une virée vers les îles et récifs coralliens au large de l'Etat malaisien de Sabah, situé sur l'île de Bornéo, raconte-t-il lundi à l'AFP.

Mais des vagues puissantes et soudaines ont fait chavirer leurs bateaux à moteur. Dans leur mésaventure, les plaisanciers ont perdu le matériel qui se trouvait à bord, comme leur réserve d'eau potable ou leurs torches. Parvenant à redresser leurs embarcations, les naufragés se sont hissés à bord et ont entamé une longue dérive. Sans nourriture et, pensaient-ils, privés de téléphones portables opérationnels, ils se sont résolus à ingérer des exocets crus, ces poissons volants des tropiques, qui atterrissaient dans leurs bateaux, raconte Lam, âgé de 44 ans.

«Ne me parlez plus de poisson cru»

«Cela va prendre du temps avant que je mange à nouveaux des sashimis», ironise-t-il aujourd'hui en référence au poisson cru de la cuisine japonaise. «Ce n'était vraiment pas bon, mais, en même temps, j'ai apprécié car j'avais trop faim.»

Pour l'eau, les naufragés ont léché les gouttes condensées à l'extérieur d'un sac d'eau de mer abandonné au soleil, un truc que Martha avait vu dans un film, raconte encore Lam.

Les gardes-côtes et la marine malaisiens ont bien lancé une opération de secours mais cherchaient apparemment les malheureux dans un secteur plus au nord, près des îles Spratleys, alors que les naufragés dérivaient vers les côtes de Bornéo, selon Lam. Après dix jours de dérive, ils ont finalement été récupérés par un chalutier vietnamien qui s'était aventuré illégalement dans les eaux malaisiennes, puis ont été remis vendredi aux autorités locales.

Téléphone retrouvé après coup

Et ce n'est qu'au terme de leur odyssée qu'Armilla, la stagiaire, a retrouvé son portable en état de marche, qu'elle avait sagement disposé dans un sachet plastique avant le début de l'expédition. Une découverte qui aurait pu couper court à leur malheur en mer. «Nous ne lui en voulons pas. Elle était tellement sous le choc», assure Lam. (nxp/afp)

(NewsXpress)

Ton opinion