NintendoLa chasse contre les émulateurs est ouverte sur la Switch
Des outils anti-piratage Denuvo sont désormais accessibles aux éditeurs pour lutter contre la copie de leurs jeux.

Sur cette photo d’illustration, un visiteur joue à un jeu avec une Nintendo Switch au salon du jeu vidéo Gamescom à Cologne, en Allemagne, le 23 août 2023.
Les solutions logicielles anti-piratage Denuvo sont désormais proposées aux développeurs de jeux sur la Switch. Dans un communiqué, l’éditeur Irdeto a partagé «son enthousiasme» de leur arrivée sur la plateforme de Nintendo. Le premier outil proposé s’attaque à l’émulation-pirate de jeux qui touche la console hybride. «Même si un jeu est protégé contre le piratage sur sa version PC, la version sortie sur Nintendo Switch peut dès le premier jour être émulée et jouée sur PC. contournant ainsi les fortes protections offertes sur la version PC», a expliqué son éditeur dans un communiqué. «Cela peut arriver avec n’importe lequel des nombreux jeux disponibles sur la Nintendo Switch», a encore mis en avant Irdeto.
En accueillant les outils Denuvo, Nintendo confirme sa volonté de lutter contre l’émulation de ses jeux. En juin dernier, le géant nippon du jeu vidéo avait encore forcé la plateforme de distribution Steam à renoncer au lancement de l’émulateur Dolphin, un outil permettant de jouer à des jeux Wii et GameCube. Quant au pirate canadien Gary Bowser, il avait été lourdement puni par la justice pour avoir commercialisé des solutions de piratage de la Switch.
Mais les outils Denuvo sont loin de faire l’unanimité. Des joueurs accusent la technologie de faire ralentir les jeux et de «ruiner l’expérience des joueurs légitimes, et l’ont rappelé sur le réseau social X, ex-Twitter. Un autre a préféré ironiser et faire une mise en garde à Nintendo. «Je suis enthousiaste d’annoncer que je n’achèterai aucun jeu qui inclut Denuvo, même s’il appartient à ma série préférée, et si vous jouez un rôle important/natif sur la Switch 2, je n’achèterai pas cette console après avoir été un client fidèle de Nintendo depuis 1995».
L’éditeur Irdeto s’est aussi fait reprendre de volée pour avoir affiché sur son tweet une image manifestement créée via des outils d’intelligence artificielle. «Une société qui proclame lutter contre le piratage utilise pour son annonce de terribles illustrations d’art générées à partir de The Legend of Zelda et de biens volés», a notamment accusé l’un d’entre eux sur le réseau social d’Elon Musk.
Ne ratez plus aucune info
Pour rester informé(e) sur vos thématiques préférées et ne rien manquer de l’actualité, inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque jour, directement dans votre boîte mail, l’essentiel des infos de la journée.