Jumelles disparues«No comment» de la maman sur la piste canadienne
La télévision italienne a fait de nouvelles révélations mercredi soir au sujet d'Alessia et Livia. Leur mère Irina Lucidi n'y a pas été associée. Pour le moment, elle attend.
- par
- Francesco Brienza
Au lendemain de la diffusion d'un show télévisé en Italie sur la disparition des jumelles de Saint-Sulpice (VD), les questions restent nombreuses. Contactée, la maman des deux sœurs préfère d'ailleurs rester dans l'ombre. «Elle ne fera pas de déclaration par rapport à l'émission, nous a fait savoir Alessandra Cossù, porte-parole de la Fondation qu'Irina Lucidi préside. Ce sont des moments difficiles et elle veut rester dans l'ombre pour le moment. Si la situation évolue, nous vous le ferons savoir.»
Sous une fausse identité au Canada?
Les jumelles Alessia et Livia font reparler d'elles dans la Péninsule. Une importante émission de la télévision publique leur a en effet consacré un large chapitre mercredi soir. L'élément déclencheur? Une lettre anonyme reçue par la rédaction de «Chi l'ha visto», qui prétend que les sœurs sont en vie, au Canada. Les jumelles se trouveraient dans la capitale Ottawa et la petite ville de Lachute, au Québec.
«J'ai travaillé dans l'atelier qui a imprimé leurs faux passeports, indique le document. Les jumelles sont vivantes.» Envoyée le 7 février dernier de Bari, la missive évoque également le nom de la personne qui aurait réalisé les faux documents, ainsi que l'adresse de l'imprimerie clandestine. Celle-ci se trouverait à environ 40 km de Cerignola, dans les Pouilles, là où s'était donné la mort le père d'Alessia et Livia.
Un membre de l'équipe de la télévision italienne, Ercole Rocchetti, s'est rendu au Canada. Il a déjà répondu à la chaîne TV canadienne CTV News. «Certaines personnes pensent avoir aperçu Livia, oui, a-t-il déclaré. L'une d'elles en était même assez sûre.»
Le journaliste a également expliqué que, Matthias S., le père des jumelles, était né à Toronto, au Canada. D'après le reporter, les deux fillettes auraient pu être séparées pour passer incognito. Ce qui expliquerait pourquoi l'informateur avait mentionné les villes d'Ottawa et de Lachute dans la lettre qu'il a envoyée à la rédaction de l'émission.
Les fausses pistes ont été nombreuses
en septembre dernier. La police vaudoise reçoit toujours très régulièrement des appels de témoins. Très souvent sans succès. L'enquête sur leur disparition est toujours ouverte.