Tremblement de terreNouveau séisme de magnitude 6,1 au Mexique
Le Mexique a été frappée par un nouveau tremblement de terre, quelques jours après une violente secousse qui a causé la mort de près de 300 personnes.
Un nouveau séisme de magnitude 6,1 a secoué samedi le sud du Mexique. Le tremblement de terre a été ressenti jusque dans la capitale, quatre jours après le tremblement de terre qui a fait 305 morts dans le pays. Aucun dégât ni aucune victime n'ont été immédiatement signalés.
L'épicentre de cette secousse survenue à 14h53 heure suisse a été localisé dans l'Etat de Oaxaca, dans le sud du Mexique, a indiqué l'institut sismologique mexicain, qui avait dans un premier temps évalué la magnitude à 6,4. Ce nouveau séisme, dont l'épicentre est plus éloigné de la capitale que celui du 19 septembre, de magnitude 7,1, a été ressenti à Mexico mais la protection civile a indiqué n'avoir déploré aucun dégât dans l'immédiat.
Le responsable national de la protection civile, Luis Felipe Puente a notamment tweeté que «pour le moment aucun dommage n'a été rapporté. Nous poursuivons la surveillance».
Alerte levée à Mexico
Dans la capitale, les recherches de survivants menées sans relâche depuis quatre jours ont dû être interrompues au moment de l'alerte, qui a poussé hors de leurs domiciles de nombreux habitants. Certains, encore traumatisés par le tremblement de terre de mardi, ne cachaient pas leur inquiétude.
Peu avant le seuil fatidique des 72 heures, l'angoisse des familles montait à Mexico vendredi pendant que les secouristes jetaient leurs dernières forces dans la bataille pour retrouver des survivants après le séisme qui a fait près de 300 morts.
«Oh mon Dieu, ayez pitié!» s'est exclamée Teresa Martinez, 74 ans, en se précipitant dans la rue. «Cette fois, on n'a pas senti la terre bouger. Peut-être qu'on commence à être habitué depuis le dernier» séisme, commentait plus calmement Pablo Martinez, qui a rapidement quitté son immeuble avec sa fille de six ans dans les bras.
Au moins 21 enfants ont été tués mardi à Mexico à la suite de l'effondrement de l'école primaire Enrique Rebsamen, suite au puissant tremblement de terre de 7,1 qui a secoué la ville de Mexico.
L'alerte a été levée à Mexico un peu plus d'une heure après la secousse. Le dernier bilan du séisme de mardi fait état de 305 morts, dont 167 à Mexico, 73 dans l'Etat de Morelos et 45 à Puebla. Ce tremblement de terre est survenu 32 ans jour pour jour après celui de 1985, qui avait dévasté Mexico en faisant plus de 10'000 morts, et jusqu'à 30'000 selon certaines estimations.
Efforts désespérés des secouristes
Les secouristes ont d'ailleurs poursuivi leurs efforts désespérés samedi à Mexico. Leurs chances de découvrir des survivants parmi les décombres s'étiolent toutefois, plus de 72 heures après le séisme.
Equipés de matériel de pointe, les sauveteurs concentraient leurs efforts sur cinq sites où des signes de vie étaient encore détectés parmi les amas de béton et de ferraille, selon la Protection civile. «Beaucoup de temps a passé, mais nous n'abandonnerons pas», a déclaré le directeur de la Protection civile, Luis Felipe Puente, à la chaîne Televisa.
Il a démenti des rumeurs, apparues sur les réseaux sociaux, selon lesquelles les autorités avaient décidé de faire intervenir des engins lourds pour déblayer les ruines.
«Des familles nous signalent que les leurs sont là, nous faisons tous les efforts possibles (...) On ne peut pas faire intervenir des engins là où il peut y avoir des gens, vivants ou morts», a-t-il affirmé. Selon le maire de Mexico Miguel Angel Mancera, une vingtaine de personnes sont encore portées disparues.
Tension contre la police
Trois jours après un séisme, les recherches cessent généralement et les bulldozers commencent à dégager les gravats, les experts estimant qu'il y a alors peu de chances de retrouver des survivants. Mais les proches des disparus, qui se comptent par dizaines dans cette mégalopole de 20 millions d'habitants, se souviennent des sauvetages «miracles» accomplis après le grand séisme de 1985.
Hector Anguiano, un homme de 18 ans équipé d'une masse, a expliqué que l'intervention des bulldozers est catégoriquement rejetée par les habitants du quartier et les passants. Jets de pierre, cris: la tension contre la police a grimpé et des policiers anti-émeute ont été déployés. (ats/afp)