Suisse: Nouvel échec pour le droit de vote à 16 ans

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SuisseNouvel échec pour le droit de vote à 16 ans

Le National a refusé de donner suite à une initiative de Lisa Mazzone (Verts/GE) qui veut abaisser de 18 à 16 ans le droit de vote en Suisse.

La proposition de Lisa Mazzone n'a pas trouvé grâce auprès de ses camarades du National.

La proposition de Lisa Mazzone n'a pas trouvé grâce auprès de ses camarades du National.

Keystone

La majorité politique devrait rester fixée à 18 ans. Par 118 voix contre 64, le National a refusé mardi de donner suite à une initiative parlementaire de Lisa Mazzone (Verts/GE) qui veut l'abaisser à 16 ans.

La Genevoise a souligné en vain les expériences glaronaise et autrichienne. Dans ce pays, les 16-17 ans ont enregistré un taux de participation plus élevé que les 23-25 ans aux élections de 2010.

Sa proposition vise aussi à contrebalancer les effets du vieillissement de la population: selon certaines études, dans 20 ans, la moitié de la population suisse en droit de voter sera âgée de 60 ans et plus.

L'écologiste, dont l'idée est reprise dans des initiatives cantonales, par exemple à Neuchâtel et dans le canton de Vaud, a rappelé qu'à 16 ans l'on peut déjà avoir des relations sexuelles, choisir sa confession, consommer certains alcools et prendre des décisions importantes, comme le choix d'une profession.

Un maire qui ne peut pas signer

Ses arguments n'ont pas été retenus par la majorité de droite. D'après celle-ci, si l'on octroyait les droits politiques aux personnes de moins de 18 ans, la majorité civile et la majorité politique ne coïncideraient plus. Il s'ensuivrait, par exemple, que le membre d'un Exécutif communal âgé de 17 ans ne serait pas habilité à signer un contrat au nom de sa Commune.

Et en cas de délit, cela poserait des problèmes; les procédures juridiques seraient plus compliquées, a fait valoir Barbara Steinemann (UDC/ZH).

Des votations populaires ont eu lieu dans plusieurs cantons et seul Glaris s'est montré favorable à l'abaissement de la majorité politique. C'est une idée à retenir, mais trop peu de cantons l'ont instaurée pour que l'on considère cette question au niveau fédéral, a renchéri Marco Romano (PDC/TI). (nxp/ats)

(NewsXpress)

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