DiplomatieOCDE: l’Australien Mathias Cormann élu secrétaire général
L’ancien ministre des Finances australien a été élu «à une courte majorité lors de la réunion des chefs de délégation» pour le poste de secrétaire général de l’OCDE.

Mathias Cormann a été préféré à la Suédoise Cécilia Mälmström, ancienne commissaire européenne.
L’Australien Mathias Cormann a été élu vendredi secrétaire général de l’OCDE par les ambassadeurs de cette organisation forte de 37 membres, a appris l’AFP de sources proches de l’institution.
Ancien ministre des Finances, M. Cormann, âgé de 51 ans, a été élu «à une courte majorité lors de la réunion des chefs de délégation», devant la Suédoise Cécilia Mälmström, ancienne commissaire européenne, ont ajouté ces sources.
L’ancien directeur de la BNS, Philipp Hildebrand, avait annoncé fin février qu’il retirait sa candidature, faute d'un large soutien.
Le vote doit être validé formellement par le Conseil, l’organe directeur de l’Organisation de coopération et de développement économiques, lors de sa réunion mardi. Le nouveau secrétaire général est appelé à prendre ses fonctions début juin.
La lutte contre le changement climatique, en particulier au moyen de la fiscalité, sera au coeur de son mandat à la tête du «club des riches» – les membres de l’OCDE pèsent 60% du PIB mondial.
L’OCDE, qui a fêté ses 60 ans en 2020 a réussi notamment à faire reculer les paradis fiscaux et le secret bancaire, et conduit actuellement les négociations pour réformer la fiscalité des multinationales.
Décrié par des ONG
Mathias Cormann n’était pas le favori au départ de cette compétition pour succéder au Mexicain Angel Gurria, qui occupait le poste depuis 15 ans, en raison de positions jugées climato-sceptiques.
Plusieurs ONG de protection de l’environnement avaient dit dans une lettre à l’OCDE leur «grande préoccupation» face à l’Australien, et Greenpeace a dénoncé un «terrible» bilan en matière climatique quand il était ministre.
Mais, selon des sources proches de l’OCDE, il a bénéficié de la volonté de l’organisation héritée du plan Marshall de s’ouvrir vers l’Asie, et a su «donner des gages en matière environnementale».
De son côté, Cécilia Malmström n’a, selon les mêmes sources, pas réussi à faire l’unanimité, y compris au sein des délégués européens, en raison en particulier de ses positions jugées trop libérales sur le commerce.