Football«On aurait peut-être gagné 6-0 contre le Brésil»
Eric Cantona a accordé une interview au «Parisien». Comme d'habitude, il dit toujours ce qu'il pense, y compris concernant son absence de la Coupe du Monde 1998.

Le King dit toujours ce qu'il pense.
Les regrets concernant sa carrière de footballeur? Eric Cantona assure ne pas en avoir, même celui d'avoir été évincé de l'équipe de France avant la Coupe du Monde 1998, la seule remportée par les Tricolores. Aimé Jacquet avait fait le choix du collectif en sacrifiant son génial soliste peu avant le sacre des Français. Pourtant, la légende de Manchester United n'a pas esquivé la question que lui a posée un reporter du journal Le Parisien, dans un entretien paru mercredi: «Avec moi, je ne pense pas qu'on aurait perdu, assure-t-il. On aurait peut-être gagné 6 à 0 contre le Brésil et j'aurais marqué trois buts...». Du Cantona dans le texte. Pour rappel, la France s'était imposée 3-0 en finale face à la Seleçao.
Aujourd'hui âgé de 49 ans, Eric Cantona explique également ne pas suivre les rencontres des Bleus. «Je regarde très peu de matches et pas ceux de l'équipe de France. Je suis Barcelone souvent, Manchester United aussi. Je regarde des équipes qui jouent un certain football... Après je ne la connais pas cette équipe. Peut-être qu'elle joue ce football-là, mais je pense que cela se saurait», a-t-il ajouté en souriant.
Cantona estime par ailleurs que son ancien sélectionneur chez les Bleus justement, Michel Platini, est la bonne personne pour succéder à Sepp Blatter à la tête de la FIFA. «J'ai toujours défendu le fait qu'il y ait un ancien joueur aux commandes des grandes instances du football, rappelle-t-il. Platini a été un grand joueur. C'est aussi un grand président. Je le soutiendrai, lui».
Interrogé sur l'exode massif de migrants qui fuient majoritairement la Syrie et l'Irak, l'ancien numéro 7 se dit prêt à héberger des réfugiés. «On va faire des guerres pour des raisons économiques, ensuite des gens fuient leur pays parce qu'on a foutu le bordel, et on n'est même pas capables de les recevoir chez nous Et ce serait bien que l'on soit tous prêts, 65 millions de Français. Bon, cela ferait beaucoup de migrants… Et j'espère qu'on n'en arrivera pas à 65 millions de migrants.» (20 minutes)