Crash en France: «On doit continuer à voler»

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Crash en France«On doit continuer à voler»

Au lendemain du drame de Bart (F), la vie reprend douloureusement son cours. Une cellule de soutien psychologique a été mise sur pied pour les employés de la FVE.

«On a des mandats à exécuter, des cours à donner. On doit continuer à voler, mais l'accident de Bart (F), c'est le pire qui puisse arriver à une compagnie d'hélicoptère. Le pilote était un copain, un associé», a déclaré vendredi Patrick de Preux, très affecté.

La société Héli-Lausanne, qui avait loué l'hélicoptère, est prête à répondre aux questions et à fournir les documents sur l'appareil. «Ces machines sont très bien suivies», affirme Patrick de Preux.

Soutien psychologique

La Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE) a mis vendredi une cellule de soutien psychologique à disposition de son personnel. La veille, l'accident d'hélicoptère dans le Doubs a coûté la vie à trois membres de son comité directeur, à l'une de ses employés et au pilote. Deux personnes sont grièvement blessées.

«Les collaborateurs peuvent disposer d'un soutien psychologique», a indiqué Frédéric Burnand, responsable de la communication de la FVE, revenant sur une information de «24 heures». «Beaucoup sont choqués, frappés, marqués.»

(ats)

Conditions météo automnales dangereuses

Les conditions météo automnales se révèlent régulièrement dangereuses pour les vols d'hélicoptères, explique Bruno Bagnoud, patron d'Air Glaciers. Si le décollage se fait par beau temps, le lieu d'atterrissage est parfois plongé dans le brouillard. Quand il a lu le récit du crash de Bart (F) qui a coûté jeudi la vie à cinq personnes, Bruno Bagnoud dit avoir tout de suite pensé à la météo. «Chaque automne, le problème se pose», relève celui qui a 50 ans d'expérience dans le métier.

Un hélicoptère peut voler à vue ou aux instruments. Si c'est à vue, le pilote doit pouvoir garder en tout temps un contact visuel avec le sol, poursuit Bruno Bagnoud. Lors du décollage, la météo peut être dégagée et ne poser aucun problème. En revanche, lorsque le pilote arrive sur les lieux prévus pour l'atterrissage, la situation risque d'avoir radicalement changé. Dans un tel cas, la consigne est claire: si le pilote ne voit pas le sol, il doit faire demi-tour, affirme le fondateur d'Air Glaciers. Chercher un trou dans la couche nuageuse pour se poser n'est pas une solution et peut même être très risqué.

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