Monthey (VS)On recherche des «faiseurs de Suisses»
La ville va aider les candidats à passer l'entretien de naturalisation. Entre les cantons, les pratiques varient
- par
- Joël Espi

Chaque année, seuls 2% des étrangers se décident à demander la nationalité suisse. En Valais, ce taux est de 1,2%, l'un des plus bas du pays. Explication probable: pour le millier de personnes qui franchissent le pas dans le canton tous les ans, la démarche relève «presque du parcours du combattant», explique Aude Joris, présidente de la commission à l'intégration à Monthey.
C'est pour cette raison que la ville valaisanne a mis sur pied une permanence d'aide aux personnes qui vont passer l'entretien de naturalisation. Celle-ci sera constituée de volontaires, des «faiseurs de Suisses», rapportait hier «Le Nouvelliste».
Le Valais est en effet peu organisé sur le plan de la «formation» des «aspirants Suisses». Ceux-ci doivent se préparer par leurs propres moyens, en s'appuyant par exemple sur le fascicule illustré par Mix & Remix «La suisse mode d'emploi». Après un entretien devant une commission communale, ils doivent se présenter devant une instance cantonale.
Pareil dans le canton de Fribourg: tous les étrangers passent un entretien. Pour aider les futurs Suisses, certaines villes proposent des cours facultatifs de civisme. Sur Vaud, la naturalisation facilitée permet à quelque 1000 à 1400 personnes d'échapper chaque année à «l'examen». Certaines communes proposent des brochures avec les thèmes évoqués durant les entretiens.
Renens, pour sa part, dispose depuis plusieurs années d'une permanence dont s'est inspirée Monthey. En général, seuls 10% des participants échouent en Romandie et doivent passer un second entretien.