CFFOù s'asseoir pour éviter la puanteur dans les trains
Un passager alémanique s'est plaint auprès des CFF des odeurs de WC dans le train régional qu'il emprunte régulièrement. L'ex-régie fédérale lui a répondu en lui prodiguant des petits conseils bien sentis.
- par
- juu/cga
Avec ce schéma, le service clientèle des CFF a montré au lecteur comment éviter les odeurs de toilettes dans le train.
«La puanteur est presque insupportable et pour cela je paye 335 francs par mois pour mon abonnement général (AG),» Le Thurgovien A.N.* effectue régulièrement le trajet en train entre Wallisellen (ZH) et Winterthour. Si les problèmes d'odeurs indésirables dans les wagons ne sont pas nouveaux, la situation sur cette ligne pose problème, selon ce lecteur. «Tout le compartiment sent les excréments et les égouts. L'odeur persiste depuis environ un mois maintenant.» Et cette odeur nauséabonde ne se répand pas seulement à l'intérieur du train: elle incommode même les passagers qui attendent sur le quai.
Consterné, A.N. s'est donc tourné vers les CFF pour obtenir des réponses. Dans un courrier adressé au service clientèle, il a détaillé les problèmes qu'il rencontre lors de ses trajets réguliers et il a obtenu une réponse détaillée. Dans la lettre, un membre du personnel a expliqué dans quelles conditions, même dans les toilettes modernes, des odeurs désagréables peuvent se répandre jusqu'aux compartiments passagers. Il a accompagné son texte d'une illustration (voir ci-dessus) montrant les places qui échappent le plus aux mauvaises odeurs dans les trains à deux étages du constructeur Siemens.
Un porte-parole des CFF a aussi expliqué à 20 Minuten: «Nous ne pouvons pas comprendre en détail les causes des odeurs qui importunent ce passager. Cependant, rien n'indique qu'il y ait un problème systématique avec ce type de convois. Les toilettes des trains modernes sont conçues de manière à ce que les mauvaises odeurs soient retenues par des mini-stations d'épuration intégrées.» Et la compagnie ferroviaire de rappeler qu'il est impossible «d'empêcher les odeurs provenant de l'environnement, telles que celles du fumier fraîchement épandu, de pénétrer dans les convois».
«Retours de puanteur dans l'habitacle pas exclus»
Le courrier adressé à A.N. explique les «conditions particulières» dans lesquelles ces émanations peuvent être perçues. «En cas de changement rapide de pression, comme lors du passage dans un tunnel, du croisement d'autres trains ou même si des portes ne se sont pas complètement fermées, des flux de retour dans l'habitacle ne peuvent être totalement exclus.» Lorsque la chasse d'eau est tirée, elle se vide dans le réservoir situé sous le wagon avec une forte pression d'air. «Le réservoir compense souvent cette pression en rejetant du gaz à l'intérieur et, si les circonstances sont défavorables, ce gaz peut se mélanger avec l'air extérieur», explique encore l'employé dans sa lettre.
Malgré les détails et astuces apportés dans la réponse des CFF, A.N. n'est pas satisfait. «La recommandation de m'asseoir à l'arrière du train, c'est un peu comme si on m'avait dit de me débrouiller tout seul.»
*Nom connu de la rédaction