Détenus de GuantanamoPalau accepte d'accueillur 17 prisonniers
Palau, l'un des plus petits Etats du monde dans le Pacifique, a accepté d'accueillir 17 détenus chinois ouïgours de Guantanamo blanchis de tout soupçon de terrorisme.
Le président de l'archipel a accédé à une demande des Etats-Unis.
Johnson Toribiong, président de Palau, a indiqué avoir «décidé de répondre favorablement à la requête des Etats-Unis d'accueillir à titre temporaire 17 détenus de l'ethnie ouïgoure», apprend-on dans un communiqué dont l'AFP a pris connaissance mercredi.
«Je suis honoré et fier que les Etats-Unis aient demandé l'assistance de Palau pour une tâche aussi importante», a-t-il ajouté.
Washington négociait depuis mardi avec Palau pour qu'il accueille des détenus de Guantanamo blanchis de tout soupçon de terrorisme, selon un haut responsable américain, sous couvert de l'anonymat.
Persécutions en Chine
Le cas de ces Chinois musulmans et turcophones a toujours été à part dans l'histoire de Guantanamo. Ils y sont en effet enfermés depuis sept ans, alors que le Pentagone les a blanchis de toute accusation depuis cinq ans.
Mais ils ne pouvaient être renvoyés en Chine malgré les demandes répétées de Pékin, parce que la minorité ouïgoure y fait l'objet de persécutions. En décembre 2008, la Chine avait appelé au rapatriement de ces prisonniers qualifiés de «terroristes».
Le Xinjiang, région autonome de l'extrême ouest chinois, compte environ 8,3 millions de Ouïghours. Certains groupes dénoncent la répression politique et religieuse menée par la Chine sous couvert de lutte contre le terrorisme
Cinquante sont libérables
Depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche et l'annonce de la fermeture de Guantanamo d'ici le 22 janvier 2010, seuls deux détenus de Guantanamo ont été transférés, un Ethiopien résident britannique au Royaume Uni et un Algérien en France.
Parmi les actuels 240 détenus de Guantanamo, 50 environ ont été déclarés libérables et les Etats-Unis cherchent des pays pour les accueillir. Soixante-cinq devraient être inculpés. Le sort réservé aux autres demeure inconnu.
Situé à 800 km à l'est des Philippines, Palau est l'un des plus petits Etats du monde et ne compte que 21000 habitants. L'île, sous tutelle de l'ONU, a été administrée jusqu'en 1994 par les Etats-Unis. (ats)