LongévitéPapa avant 25 ans, espérance de vie réduite?
Devenir père «trop» jeune pourrait entraîner une mort prématurée, selon une étude finlandaise. Toutefois, les conclusions de ces travaux pourraient ne pas s'appliquer aux générations actuelles.
- par
- cam

La paternité précoce comporterait-elle des risques pour le géniteur? C'est ce que suggère une récente étude finlandaise. (photo: dr)
Pour vivre vieux, vivons heureux... mais gare aux enfants avant d'avoir atteint le quart de siècle! Une étude menée par des chercheurs de l'Université d'Helsinki et publiée dans la revue scientifiques Journal of Epidemiology & Community Health estime que pour les hommes, avoir un enfant avant 25 ans réduirait leur espérance de vie. Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont passé en revue la situation de plus de 30000 hommes finlandais (nés entre 1940 et 1950) issus du même milieu socio-économique et en bonne santé. Verdict: ceux qui avaient eu leur premier enfant avant l'âge de 25 ans présentaient une augmentation de mortalité de 63 % aux alentours de 50 ans.
Pour les chercheurs, l'explication est que la soudaine responsabilité de père, combinée à celle de soutien de famille, puisse causer un stress psychologique et économique considérable pour un jeune homme pas encore prêt pour ce rôle. Une pression sociale difficilement supportable qui aurait donc des conséquences au quotidien sur la santé.
Pour les jeunes pères actuels, il convient toutefois de prendre cette étude avec quelques pincettes. Il importe de prendre en compte le contexte de l'époque, pendant laquelle très peu d'enfants voyaient le jour hors mariage. «Il est donc probable que beaucoup de jeunes hommes aient vécu une pression pour régulariser leur situation, même contre leur volonté», précisent les chercheurs. Du coup, il devient difficile d'affirmer que ces statistiques s'appliqueront également aux actuelles et futures générations de jeunes pères.
Enfin, si ceux qui choisissent de faire un bébé sur le tard ne voient pas leur longévité varier, les risques pour l'enfant de développer des affections comme l'autisme ou la schizophrénie augmentent lorsque le géniteur est âgé d'au moins 40 ans.