Procès à GenèveParcmètres pillés en quête d'argent facile
A peine deux mois après avoir bénéficié d'une libération conditionnelle, un homme a dérobé le trésor de plusieurs compteurs.
- par
- Henri Della Casa
L'accusé assure n'avoir reçu qu'une partie du butin. (Photo: hdc)
La méthode était imparable pour ce trio de voleurs roumains. Après avoir frauduleusement créé un double de clé, les larrons ont fait la tournée des horodateurs en ville, début décembre 2012 («20 minutes» du 24 décembre). En une semaine, ils ont dérobé près de 41'000 fr. «J'ai reçu un appel de Roumanie me parlant de ce projet, a expliqué mercredi l'un des prévenus aux juges. Je n'ai pas résisté à l'argent facile». L'homme, universitaire et polyglotte, a admis être «tombé comme un con».
Alors que ses deux complices ont déjà été condamnés à du sursis, lui a comparu devant le Tribunal correctionnel au motif qu'il venait d'obtenir une liberté conditionnelle à la suite d'une peine pour trafic de drogue. Comme l'a rappelé le procureur, l'accusé avait pourtant «tout pour lui pour ne pas retomber dans la délinquance». Le parquet a ainsi requis une peine de 3 ans de prison, pour vols en bande.
«J'étais confus à ma sortie de prison, a argué ce rédiviste. Je devais travailler pour une société genevoise, mais mon permis m'a été refusé». Les juges se sont montrés sensibles à la bonne collaboration du voleur à l'enquête. Ils l'ont condamné à 10 mois de détention.
Pour la Fondation des parkings, partie plaignante, les pillages de leurs horodateurs n'ont par contre pas cessé. Selon le même mode opératoire, 42 vols ont été récemment dénombrés en cinq jours.
La citation
«Moi, je nai vu que 26 000 fr., que je devais changer en billets. Peut-être que mes complices ont perdu le reste sur la route. Ou quils ne mont pas confié tout largent.»
C., prévenu de vol en bande.