GenèvePas d'écoutes illégales de la part de Pierre Maudet
D'après la justice, le magistrat n'a pas procédé à des écoutes téléphoniques à l'encontre de bagagistes de l'aéroport.
- par
- mpo

Une trentaine de bagagistes de l'aéroport s'étaient vus retirer leur accès au tarmac en 2016.
«Aucun indice» n'accrédite la thèse d'écoutes téléphoniques «sauvages» visant des bagagistes de l'aéroport ordonnées par Pierre Maudet en 2015. C'est ce qu'a indiqué le Ministère public lundi après avoir procédé à une enquête. La procédure a donc été classée en décembre dernier.
Rappel des faits. «Une rumeur persistante fait état d'écoutes sauvages qui auraient visé des bagagistes frontaliers travaillant à l'aéroport, lesquels ont par la suite été licenciés en 2015.» Cette question, posée par la «Tribune de Genève» à Pierre Maudet en mars 2018, dans le cadre de l'éviction d'employés français de l'aéroport, a fait couler passablement d'encre. A tel point qu'elle a été reprise par un député qui a formellement demandé au Conseil d'Etat de se positionner.
Au vu de la rumeur, le Ministère public s'est saisi de l'affaire et a enquêté, avant de classer l'affaire. Les investigations ont été confiées à l'Inspection générale des services de la police. Le parquet a également demandé à la Fedpol et au Service du renseignement de la Confédération s'ils avaient eu vent de ces rumeurs. «Ils ont contesté avoir eu connaissance d'écoutes litigieuses» et «démenti toute intervention auprès du chef du département».