Conseil des EtatsPas de courses de F1 en Suisse
L'interdiction des courses de Formule 1 en Suisse ne ne sera pas levée. Le Conseil des Etats a refusé pour la deuxième fois mercredi d'entrer en matière sur ce projet.
Cette révision de la loi sur la circulation routière lancée par le National est désormais enterrée.
Alors qu'elle n'avait tranché qu'à une voix près en octobre 2007, la Chambre des cantons s'est prononcée cette fois tacitement et quasiment sans débat. Estimant n'avoir aucune chance de succès et ne souhaitant pas alourdir un ordre du jour particulièrement chargé, Christoffel Brändli (UDC/GR) a retiré sa proposition d'entrée en matière.
Opposé à la levée de l'interdiction, le conseiller Moritz Leuenberger s'est quant à lui contenté de souligner la rapidité avec laquelle les sénateurs prenaient leurs décisions.
Interdit depuis 1955
L'interdiction des compétitions sportives motorisées en circuit date de 1955. Elle a été introduite à la suite d'un accident, la même année aux «24 heures du Mans», qui avait fait plus de 80 morts.
L'idée de la lever avait été lancée par le conseiller national et transporteur routier Ulrich Giezendanner (UDC/AG). La Chambre du peuple avait accepté deux fois cette révision de la loi, par 97 voix contre 77 en juin 2007 et par 103 voix contre 75 en mars 2009.
Pas de Grand Prix
Ses partisans ne plaidaient pas réellement pour la mise sur pied d'un Grand Prix de Suisse. Ils souhaitaient plutôt permettre la construction d'un circuit pour d'autres courses autos et motos que l'industrie suisse et les assureurs pourraient utiliser pour des tests liés au développement de technologies plus sûres.
Mais les opposants ont remis en cause la viabilité économique des tels circuits. Ils ont aussi estimé qu'autoriser des courses de Formule 1 ne serait pas un bon signal, par rapport à la politique climatique et à la sécurité routière. (ats)