Pas de mesures disciplinaires à l’encontre de Roger Köppel

Publié

SuissePas de mesures disciplinaires contre Roger Köppel

Le Bureau du National a décidé de pas prononcer de sanctions contre l’UDC zurichois, soupçonné d’avoir fait fuiter des documents dans le contexte de la guerre en Ukraine.

par
Christine Talos
Roger Köppel aurait divulgué, dans son podcast du 24 mars 2022, des informations contenues dans un document classé «confidentiel» de la Commission de politique extérieure du National.

Roger Köppel aurait divulgué, dans son podcast du 24 mars 2022, des informations contenues dans un document classé «confidentiel» de la Commission de politique extérieure du National.

Urs Jaudas/ Tages-Anzeiger

Roger Köppel échappe à toute mesure disciplinaire. Le Bureau du Conseil national a décidé, par huit voix contre quatre et une abstention, de ne pas prononcer de sanction contre lui, fait-il savoir lundi. Il se réserve cependant le droit de prendre des mesures en cas de récidive, précise-t-il.

Le conseiller national zurichois et également patron de la «Weltwoche» est soupçonné d’avoir fait fuiter en mars 2022 des documents dans le contexte de la guerre en Ukraine. Il aurait divulgué sur sa chaîne vidéo «Weltwoche Daily» des documents confidentiels de la Commission de politique extérieure du National (CPE-N). Il aurait ainsi violé la confidentialité des séances de commission. Celle-ci avait alors porté plainte et une enquête avait été ouverte.

Pas de preuves

Lors de son audition, Roger Köppel a expliqué avoir obtenu d’autres sources les informations qui figuraient dans le document de la CPE-N, reçu après coup. En tant que journaliste, il a le droit d’invoquer la protection des sources. «Le Bureau est donc dans l’impossibilité de prouver, sans le moindre doute, qu’il a matériellement et sciemment violé le secret de fonction», écrit-il.

Roger Köppel a par ailleurs montré, de manière crédible, qu’il regrettait l’incident et a informé qu’à l’avenir il ferait preuve de plus de vigilance dans ses démarches, indique encore le Bureau. Celui-ci indique tout de même que son comportement suggère «qu’il a choisi de passer outre le niveau de discrétion concernant la classification des documents qui lui incombe en tant que parlementaire et qu’il n’a pas fait preuve de la sensibilité nécessaire».

Ton opinion

25 commentaires