Sondage: Pas de rejet de la médecine traditionnelle

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SondagePas de rejet de la médecine traditionnelle

Un Suisse sur deux recourt aux médecines douces, indique lundi un sondage commandé par l'ASCA. Il n'y a pas de rejet de la médecine traditionnelle, mais bien complémentarité.

L'envie de «moins de médicaments» est une des motivations majeures de faire appel à ces pratiques alternatives.

Ce sondage visait à déterminer les habitudes des Suisses en matière de médecines complémentaires, note la Fondation suisse pour les médecines complémentaires (ASCA). Le sondage a été réalisé en juin sur un échantillon représentatif de la population romande et alémanique de 1005 personnes.

Massages et homéopathie

Plus de la moitié des répondants recourent aux médecines douces, que ce soit régulièrement pour deux Suisses sur dix ou plus occasionnellement pour près de quatre sur dix. Il s'agit aussi bien de consultations que d'automédication.

Ce sondage est «une première», précise Laurent Monnard, directeur de l'ASCA, fondée en 1991. «C'était bien de faire une prise de température auprès de la population. Les conclusions confirment en grande partie ce que nous observons», ajoute-t-il.

Profil-type de l'utilisateur régulier des médecines complémentaires: des femmes âgées de 35 à 64 ans, au bénéfice d'une formation professionnelle ou supérieure, affirme le sondage.

Les massages et l'homéopathie ont la faveur des utilisateurs. D'autres disciplines sont aussi en vogue: les Fleurs de Bach, l'acupuncture, la naturopathie, la nutrition, l'ostéopathie/étiopathie et la respiration. La majorité des sondés se dit satisfaite de ces médecines.

Dos problème no1

Les douleurs musculaires (76%) et les états grippaux (71%) sont les principales raisons de se tourner vers les médecines alternatives. L'éducation et l'entourage jouent un rôle important dans ce choix: si un membre d'un foyer fait usage des médecines douces, les autres ont tendance à suivre.

Le choix des thérapeutes se fait essentiellement sur recommandations des proches ou du médecin traitant. Les sources d'informations préférées sont les médias, internet ou le bouche-à-oreille.

Les médecines complémentaires ont une bonne image. Leur efficacité est reconnue et la population souhaiterait qu'elles soient mieux prises en charge par l'assurance de base.

Moins de médicaments

Il n'y a pas de rejet de la médecine conventionnelle. Mais l'envie de moins de médicaments (11%) ressort clairement: c'est l'une des principales raisons citées spontanément pour recourir aux médecines douces.

L'ASCA relève une différence de perception des médecines complémentaires entre Suisse romande et Suisse alémanique. Outre-Sarine, le concept des médecines douces est établi dans les comportements sociaux favorables à la santé. En Suisse romande, elles sont davantage considérées comme des thérapies proprement dites. (ats)

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