Saint-GallPeine légère pour un Allemand qui a visé un Super Puma avec un laser
Un trentenaire a été condamné lundi à une peine clémente et avec sursis pour l’usage d’un laser interdit, qu’il a dirigé sur un hélicoptère militaire.

Les pilotes du Super Puma ont pu mener la suite du vol à bien malgré qu’ils ont été ciblés par un laser.
Deux minutes: c’est la durée pendant laquelle deux pilotes d’un hélicoptère Super Puma de l’armée suisse ont été gênés, lors d’un vol d’entraînement en février 2019 au-dessus du lac de Walenstadt. Visés par un rayon laser, ils ont immédiatement alerté les autorités, qui ont pu identifier un Allemand de 35 ans, qui avait dirigé le laser sur l’hélicoptère depuis le toit de son logement. Les pilotes n’ont pas été blessés et ont pu terminer leur vol sans encombre.
L’Allemand, lui, s’est présenté lundi devant le tribunal de district à Mels. Le Ministère public requérait une peine de huit mois de prison avec sursis et, notamment, une expulsion pour cinq ans du territoire suisse. Peu bavard lors de la courte audience à laquelle les pilotes n’assistaient pas, le prévenu a toutefois expliqué qu’il s’excuserait «en personne auprès des pilotes si ceux-ci étaient là».
Une faute jugée légère
Son avocat a demandé qu’il soit acquitté de l’infraction de coups et blessures puisque les pilotes n’avaient pas été blessés. Puisque le vol n’a pas été perturbé, l’entrave à la circulation ne devait pas être retenue non plus, selon lui. De même avec la perturbation d’un service militaire: l’accusé ne savait même pas que l’hélicoptère était un véhicule de l’armée.
Le juge a validé son raisonnement. Néanmoins, l’Allemand a été condamné pour possession d’un laser interdit. Jugeant la faute légère, le Tribunal a condamné le trentenaire à 20 jours-amende. «Au cours de la procédure, vous avez fait preuve de compréhension et de repentir. En conséquence, la peine est assortie du sursis», a-t-il dit. Par ailleurs, l’expulsion du territoire ne peut être prononcée.