Pérou: les sauveteurs bravent les répliques
Le bilan de la secousse, actuellement d'environ 500 morts, ne cesse de s'alourdir à mesure que des corps sont extraits des décombres.
Au total, plus de 300 répliques ont été enregistrées depuis le tremblement de terre de mercredi soir, le plus dévastateur en près de quarante ans dans ce pays andin. Sa magnitude a été de 7,7 sur l'échelle de Richter, de 8 sur l'échelle de magnitude du moment (Mw) qui mesure l'énergie dégagée par le séisme.
Les secousses peuvent se poursuivre sur une période allant «jusqu'à trois semaines», a expliqué Hernan Talavera, de l'Institut de géophysique du Pérou (IGP).
Ainsi, deux fortes répliques (4,7 et 3,7 sur l'échelle de Richter) ont été enregistrées jeudi, respectivement à 19h31 (02h31 vendredi en Suisse) et à 20h45 (03h45) dans les villes d'Ica et de Pisco, sur la côte sud, la région la plus touchée 24 heures auparavant, précipitant à nouveau la population dans la rue, selon l'IGP.
Nombre d'habitants ont dû passer la nuit dehors dans des villes qui ont subi des dégâts étendus. Le séisme a fissuré des chaussées d'autoroute et mis hors d'usage des câbles électriques et des lignes téléphoniques.
Villages isolés
Si les pompiers estimaient jeudi soir que 500 à 510 personnes avaient péri et plus de 1600 avaient été blessées dans le séisme de mercredi, les sauveteurs jugeaient que le bilan des morts était susceptible de s'accroître de manière importante avec la découverte continue de cadavres dans les bâtiments effondrés.
De son côté, Rosario Guevara, une responsable de l'INDECI, un organisme officiel, précisait que 16 700 habitations avaient été détruites, surtout dans les villes côtières de Pisco (130 000 habitants), détruite à 70 % a affirmé la municipalité, d'Ica (320 000 habitants) et de Chincha (180 000 habitants). Sans oublier, dans une moindre mesure, la capitale Lima. (ats)