Espagne - virus EbolaPersonne fiévreuse après contact avec la soignante
Parmi les 68 personnes ayant eu des contacts avec l'aide-soignante espagnole contaminée, l'une d'entre elles présentait de la température, jeudi.
L'une des personnes suivies pour avoir côtoyé l'aide-soignante espagnole infectée par Ebola a présenté de la fièvre jeudi et va être hospitalisée pour des tests à Madrid, ont annoncé les autorités.
«Parmi les 68 contacts à bas risques, il y a une nouveauté: l'un d'eux a développé ce matin de la fièvre», a déclaré en conférence de presse à Madrid Fernando Simon, l'un des responsables du Comité de suivi du virus en Espagne.
«Nous lui avons tout de suite recommandé de rester à son domicile et elle va être transférée immédiatement à l'Hôpital Carlos III», où l'aide-soignante, Teresa Romero, est hospitalisée depuis le 6 octobre, a-t-il précisé.
Résultats très prochainement
Les médecins comptaient avoir les résultats des premiers tests «probablement cet après-midi ou ce soir», a indiqué Fernando Simon, directeur du Centre d'alertes et urgences sanitaires au ministère de la Santé, soulignant qu'il s'agissait d'une personne classée «à bas risques» de contamination. Il ne s'agit pas d'un personnel soignant, selon lui.
«Le protocole établi a été mis en place et s'est montré très efficace», a ajouté le responsable, précisant que cette personne serait transportée dans une ambulance spéciale. De nombreuses critiques s'étaient élevées en Espagne parce que l'aide-soignante avait été transportée dans un premier temps dans une ambulance non spécialisée.
Etat «stable»
Agée de 44 ans, Teresa Romero, qui avait développé les premiers symptômes le 29 septembre, se trouvait toujours jeudi dans un état «stable», a-t-il précisé.
«La charge virale semble s'être réduite», a précisé Fernando Simon, avant de préciser toutefois que si celle-ci «est très basse, elle n'est pas encore nulle».
Les 15 personnes placées en quarantaine à l'Hôpital Carlos III pour l'avoir côtoyée de plus près ne présentaient, elles, toujours pas de symptômes jeudi, selon ce responsable. (afp)
Haïti prend des mesures
Les autorités haïtiennes ont annoncé jeudi la mise en place aux frontières de contrôles sanitaires de passagers pour prévenir l'apparition d'Ebola dans le pays, déjà en proie à une épidémie de choléra qui a tué plus de 9.000 Haïtiens en trois ans. Toutefois, le ministère de la Santé publique a assuré qu'«à cette date, aucun cas du virus n'a été détecté ni révélé» en Haïti.
Le ministère a fait état jeudi dans un communiqué d'un plan de réponse à la fièvre hémorragique meurtrière, qui vise à «bien armer la population et notre système de santé, afin de faire face à toute éventualité et réduire au minimum (...) la mortalité».
Parmi les mesures adoptées, le gouvernement a ouvert un centre d'isolation dans une base de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (Minustah).
Ministre en quarantaine
La ministre des Transports du Liberia, Angela Cassell-Bush, a annoncé jeudi s'être mise volontairement en quarantaine à la suite du décès de son chauffeur personnel, du virus Ebola.
Au même moment, la plus haute responsable médicale du pays, Bernice Dahn, placée en quarantaine pour 21 jours (durée maximale d'incubation du virus) après le décès de son adjoint, mort d'Ebola le 25 septembre, a indiqué à l'AFP avoir repris le travail depuis lundi, se disant «en pleine forme».
«Je me suis mise en quarantaine parce que mon chauffeur me conduisait encore quand il est tombé malade. Bien que je n'aie pas eu de contact direct avec lui, je le fais par précaution», a déclaré la ministre, dans un communiqué diffusé jeudi à Monrovia.
«Je resterai à l'écart pendant 21 jours comme le recommandent les règlements médicaux sur ce virus», a précisé Mme Cassell-Bush, qui a pris ses fonctions en août.