Pet Shop Boys et B-52's jouent avec les sentiments

Actualisé

Pet Shop Boys et B-52's jouent avec les sentiments

Soirée nostalgique au Stravinski jeudi soir. Après un show excellentissime des B-52's, les Pet Shop Boys ont su tout autant aligner leurs tubes d'un autre temps.

Décidemment, la scène du Montreux Jazz ressemble vraiment, parfois, à un juke-box à taille humaine sur laquelle les valeurs sûres d'une autre époque débitent leurs tubes. Après Motörhead, les Foreigner, etc., les B-52's et les Pet Shop Boys ont repris le flambeau de la nostalgie jeudi soir au Stravinski.

Les trois chanteurs des "Bififtitouze" (Cindy Wilson, Kate Pierson, Fred Schneider) ont chauffé la salle en début de programme. Comme par enchantement, les voix emblématiques ont, malgré leur longue absence, repris sans difficulté la possession des souvenirs d'une salle à moitié pleine qui était acquise à leur cause par principe de fidélité. Roulé comme une mécanique bien huilée qui n'en fait pas trop, le concert du trio chantant, et leurs acolytes, ont prouvé toute la valeur de la réputation des succès ("Rock Lobster, "Mesopotamia", "Love Shack", ect.) d'un ensemble créé déjà en 1976 dans un bled des States.

Toujours au Strav', une demie-heure plus tard, les Pet Shop Boys ont surfé tout autant sur les sentiments. Sur scène, le duo fondateur, Christopher Lowe et Neil Tennant, avait même mis les bouchées doubles pour satisfaire les désirs nostalgiques d'une salle du Stravinski toujours autant acquise à leur cause par principe fidélité. Les deux lascars ont accompagné leur show de différents artifices bienvenus: comme un light-show multicolore et fluorescent dithyrambique, des danseurs hypermusclés et virevoltants ou encore une série de costumes théâtraux (les déguisements ont passé d'un queue de pie à un uniforme de soldat). Devant un écran fait d'images de synthèse et d'archives, les Pet Shop Boys ont joué sans surprise leurs tubes bien sonnants ("Suburbia", "Paninaro", etc.).

Dominique Botti

Ton opinion