Genève: Petit loyer, gros bénéfice: le Cirque du Soleil divise

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GenèvePetit loyer, gros bénéfice: le Cirque du Soleil divise

Le tarif demandé à la prestigieuse troupe dépasse à peine 60'000 francs. Certains élus demandent que le règlement communal soit adapté.

Lucie Fehlbaum
par
Lucie Fehlbaum
Le Cirque du Soleil a pris ses quartiers sur la Plaine de Plainpalais, où son chapiteau occupe 1,5 hectares de domaine public.

Le Cirque du Soleil a pris ses quartiers sur la Plaine de Plainpalais, où son chapiteau occupe 1,5 hectares de domaine public.

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Le Cirque du Soleil, qui vient de s'installer sur la Plaine de Plainpalais, devrait réaliser au bas mot un chiffre d'affaires d'une dizaine de millions de francs pour l'étape genevoise du spectacle «Totem». Les cent mille personnes attendues entre le 9 mai et le 16 juin devront débourser entre 60 et 199 francs (hors expérience VIP) pour s'offrir une place. Le cirque, lui, verse un loyer de 60'900 francs à la Ville pour occuper un hectare et demi d'espace public.

Une affaire rentable pour la commune? En tout cas, une affaire qui ne se négocie pas. Un règlement communal fixe le tarif et tous les cirques, indépendamment de leur taille ou de leur prestige, sont logés à la même enseigne.

Règlement à revoir

Une disposition qui «n'a pas été mise à jour récemment, souligne le municipal MCG Daniel Sormanni. Le tarif pourrait être indexé au chiffre d'affaires.» Pour le spécialiste en événementiel Frédéric Hohl, le problème est à prendre par l'autre bout. «Les choses pourraient être différentes pour les petits cirques. Selon moi, ils ne devraient pas payer.»

Une solution «pas idéale, estime l'élu PLR Simon Brandt. Le domaine public n'est déjà pas très cher. Nous pourrions distinguer les tournées internationales des productions nationales. Ou classer les cirques en trois catégories de tailles et établir trois tarifs.»

L'élu Vert Alfonso Gomez voit quant à lui le cirque «comme une activité culturelle et non comme une manifestation commerciale». Selon lui, en modifiant son règlement, la Ville pourrait subventionner en nature certaines troupes.

Dix centimes le mètre carré, par jour

A titre d'exemples, la Ville demande 48000francs à la Fan Zone, pour une surface deux fois plus petite que celle occupée par le Cirque du Soleil. À Vevey (VD), la Ville va facturer 3 millions de francs aux organisateurs de la Fête des Vignerons. À Genève, le règlement – remis en cause par certains élus – fixe les divers rabais applicables aux manifestations sur le domaine public, ainsi que le loyer pour les cirques: 10ct/m2 et par jour. S'agissant déjà d'une ristourne par rapport au tarif cantonal, ils n'ont en revanche droit à aucun autre escompte.

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