Brésil: Petrobras: un ami de Lula lourdement condamné

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BrésilPetrobras: un ami de Lula lourdement condamné

José Carlos Bumlai a été condamné à près de 10 ans de prison pour gestion frauduleuse et corruption passive.

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La Cour suprême du Brésil s'est prononcée en faveur de la libération de José Dirceu, ex-chef de cabinet de Lula, condamné pour corruption dans le méga-scandale Petrobras. (Mardi 2 mai 2017)

La Cour suprême du Brésil s'est prononcée en faveur de la libération de José Dirceu, ex-chef de cabinet de Lula, condamné pour corruption dans le méga-scandale Petrobras. (Mardi 2 mai 2017)

Keystone
Réforme des retraites, crise économique, éducation, scandale de la viande avariée: les raisons de protester ne manquent pas au Brésil. Le mouvement Vem Pra Rua a appeler dimanche à manifester contre la corruption, à travers tout le pays. (Image d'illustration - 15 mars 2017)

Réforme des retraites, crise économique, éducation, scandale de la viande avariée: les raisons de protester ne manquent pas au Brésil. Le mouvement Vem Pra Rua a appeler dimanche à manifester contre la corruption, à travers tout le pays. (Image d'illustration - 15 mars 2017)

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A la mi-mars, une enquête policière de deux ans a révélé que des douzaines de collaborateurs des autorités sanitaires ont été corrompus pour certifier que la viande avariée était propre à la consommation. Malgré 30 arrestations et la fermetures de plusieurs usines, le scandale ne fait que s'empiler aux récentes révélation de corruption dans l'affaire Petrobras. (Image - 21 mars 2017)

A la mi-mars, une enquête policière de deux ans a révélé que des douzaines de collaborateurs des autorités sanitaires ont été corrompus pour certifier que la viande avariée était propre à la consommation. Malgré 30 arrestations et la fermetures de plusieurs usines, le scandale ne fait que s'empiler aux récentes révélation de corruption dans l'affaire Petrobras. (Image - 21 mars 2017)

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Le juge brésilien Sergio Moro, en charge de l'enquête sur la corruption au sein du groupe public pétrolier Petrobras, a annoncé jeudi 15 septembre la condamnation à près de 10 ans de prison de l'éleveur de bétail José Carlos Bumlai, un ami de l'ex-président Lula.

José Carlos Bumlai a été condamné pour gestion frauduleuse auprès de la banque Schahin et pour corruption passive.

Le juge fédéral Sergio Moro a également condamné sept autres personnes dont un directeur de la banque, Milton Taufic Schahin, à 9 ans et 10 mois de prison pour corruption active, l'ancien président du Parti des travailleurs (PT, gauche), Joao Vaccari Neto, à 6 ans et 8 mois pour corruption passive et Nestor Cervero (ex-directeur international de Petrobras) à 6 ans et 8 mois pour corruption passive.

Leurs avocats feront appel

Les avocats de José Carlos Bumlai et de l'ex-trésorier du PT ont déjà annoncé qu'ils feraient appel.

José Carlos Bumlai est accusé notamment de l'obtention puis du remboursement frauduleux d'un prêt en 2004 à la banque Schahin pour 12 millions de réais (3,2 millions d'euros au change actuel).

Le juge Sergio Moro souligne dans sa décision que le destinataire réel de ce prêt était le PT, qui utilisait José Carlos Bumlai comme personne interposée pour réaliser des versements à des tiers.

Questions autour d'une maison de campagne

José Carlos Bumlai était en détention provisoire depuis novembre 2015 dans la région métropolitaine de Curitiba (sud), juridiction du juge Sergio Moro.

Le 17 août, José Carlos Bumlai avait été interrogé par la police au sujet d'une maison de campagne lui appartenant, et fréquentée par Lula et sa famille à Sao Paulo, pour savoir si le réél prioritaire n'était pas Lula.

Mercredi, le procureur de Curitiba, Deltan Dallagnol, 36 ans, a désigné Lula comme le «chef suprême» de la corruption à Petrobras et demandé sa mise en examen au juge Moro.

L'icône de la gauche latino-américaine a attribué jeudi ces graves accusations à son encontre à la volonté des «élites» de «détruire» sa vie politique, comme dernier chapitre à la destitution controversée fin août de sa dauphine Dilma Rousseff. (nxp/afp)

(NewsXpress)

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