Peut-être un basculement à gauche lors des élections du 11 mars

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Peut-être un basculement à gauche lors des élections du 11 mars

Les élections du 11 mars pourraient sonner le glas de l'hégémonie du centre-droite dans le canton de Vaud.

Le glissement à gauche, observé aux élections communales, devrait se poursuivre. Pas sûr qu'il suffise à faire basculer la majorité.

Le camp rose-rouge-vert aimerait bien rééditer l'exploit neuchâtelois de 2005 où le Grand Conseil et le Conseil d'Etat ont basculé à gauche. Ce serait un résultat historique pour un canton qui, ces dernières décennies, n'a connu qu'une brève parenthèse à gauche avec Josef Zisyadis au Conseil d'Etat entre 1996 et 1998.

Un bémol: la gauche a échoué à s'entendre sur une liste commune dès le premier tour. Résultat: les socialistes Pierre-Yves Maillard et Anne-Catherine Lyon, deux locomotives électorales incontestées, se présentent aux côtés du popiste Josef Zisyadis.

Contre l'avis de leurs alliés rose-rouge, les Verts ont lancé leur propre ticket avec deux candidats: le sortant François Marthaler, accompagné du député de Gland, Philippe Martinet. A gauche, le premier tour servira de primaires. Un rouge ou un Vert devrait se retirer au 2e tour, le 1er avril.

La droite serre les coudes

La droite, qui se sent menacée, a su se serrer les coudes. Elle a fait taire ses dissensions internes entre libéraux et radicaux: les sortants Pascal Broulis (PRD) et Jean-Claude Mermoud (UDC), qui devraient être facilement réélus, font liste commune avec le député Philippe Leuba (PLS) et l'avocate Jacqueline de Quattro (PRD).

Au Grand Conseil, les places s'annoncent chères. 927 candidats briguent un siège, selon Bernard Muhl, de la section des droits politiques de la chancellerie. Et comme le dicte la nouvelle constitution, le nombre de députés va fondre de 180 à 150 et le nombre d'arrondissements électoraux de 21 à dix.

Ecart plus faible

L'écart actuel entre la droite (99 sièges) et la gauche (81 sièges) devrait se resserrer. L'UDC et les Verts, grands gagnants des élections communales de 2006, ont le plus d'appétit: les deux formations visent une progression.

Plus prudents, les libéraux et les socialistes se contenteraient d'un statu quo: ils espèrent, au moins, maintenir leurs positions actuelles. Le Parti radical, poids lourd historique du Parlement, s'attend à reculer. Il est sorti groggy des dernières élections communales et sait que l'ancien découpage électoral le favorisait.

Enfin, le PDC, qui n'a que deux élus, s'allie avec l'Union démocratique fédérale et le Parti évangélique. Les trois formations espèrent obtenir une demi-douzaine de sièges.

(ats)

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