GenèvePictet et Lombard Odier ne seront plus privés
Les deux établissements ne seront plus des banques privées dès janvier 2014. Les deux groupes devront quitter l'Association des banquiers privés.

Patrick Odier a présenté mardi la nouvelle structure juridique des deux banques
Les activités des deux banques en Suisse seront conduites dans le cadre de sociétés anonymes, filiales des deux groupes. Elles publieront désormais leurs résultats chaque année. Le capital-actions restera par contre à 100% aux mains des propriétaires et le mode de gestion collégial est conservé.
Lombard Odier et Pictet ont mené ensemble la réflexion conduisant à cette nouvelle structure, «comme concurrents et amis», a précisé Thierry Lombard. Les deux groupes restent autonomes. Les autres banquiers privés devront se déterminer en fonction de l'évolution de leur modèle d'affaires, a-t-il affirmé.
Développement international
«Ce choix s'effectue en position de force, malgré un environnement turbulent», a souligné Patrick Odier. Il n'y a pas d'impact sur les emplois.
L'une des motivations de cette adaptation est la volonté de renforcer le développement international des deux groupes. «Notre expansion internationale était freinée. Il n'était plus possible d'ouvrir des succursales dans certains pays, notamment en raison de l'obligation de publier un état financier», a expliqué Jacques de Saussure. (ats)
Pictet et Lombard Odier ont accru leur masse sous gestion
A l'occasion de la présentation de leurs nouvelles structures, les deux groupes Pictet et Lombard Odier ont annoncé un accroissement de leur masse sous gestion en 2012. Ils ont engagé du personnel l'an dernier et continueront à le faire en 2013. Les nouvelles structures répondent à la fois à la réglementation bancaire en pleine mutation, à la nécessité de renforcer les contrôles et la transparence et à la forte croissance des activités des deux groupes basés à Genève, ont précisé leurs dirigeants. Le groupe Pictet gère 374 milliards d'actifs et dispose de 25 bureaux où travaillent plus de 3300 personnes, contre neuf milliards sous gestion et 300 collaborateurs en 1980. L'afflux net de fonds a été de 13 milliards de francs l'an dernier et le groupe Pictet a engagé plus de cent nouveaux employés. Il prévoit une nouvelle hausse des effectifs de plus de cent personnes en 2013.
Du côté du groupe Lombard Odier, le développement est comparable. L'établissement gérait au 31 décembre 2012 188 milliards de francs avec près de 2000 collaborateurs répartis dans 24 bureaux dans le monde, contre 36 milliards en 1992 et 650 collaborateurs. La croissance de la masse sous gestion a été de plus de 15% en 2012, a-t-il indiqué.