Algérie: Plus de 250 morts dans un crash aérien

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AlgériePlus de 250 morts dans un crash aérien

Plus de 250 militaires algériens ont trouvé la mort dans le crash d'un avion de l'armée mercredi matin peu après son décollage de la base de Boufarik, au sud de la capitale.

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Un avion militaire Iliouchine de fabrication soviétique s'est écrasé mercredi en milieu de matinée à 30 km au sud d'Alger, entraînant la mort de 257 personnes, principalement des membres de l'armée. Les circonstances du crash restaient peu claires. (Mercredi 11 avril 2018)

Un avion militaire Iliouchine de fabrication soviétique s'est écrasé mercredi en milieu de matinée à 30 km au sud d'Alger, entraînant la mort de 257 personnes, principalement des membres de l'armée. Les circonstances du crash restaient peu claires. (Mercredi 11 avril 2018)

Keystone
Aucun passager ou personnel d'équipage n'a survécu.

Aucun passager ou personnel d'équipage n'a survécu.

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L'épave calcinée et noircie de l'avion gisait dans un champ à quelque 100 m des murs d'enceinte de la base militaire de Boufarik.

L'épave calcinée et noircie de l'avion gisait dans un champ à quelque 100 m des murs d'enceinte de la base militaire de Boufarik.

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Un avion militaire Iliouchine de fabrication soviétique s'est écrasé mercredi en milieu de matinée à 30 km au sud d'Alger, entraînant la mort de 257 personnes, principalement des membres de l'armée. Les circonstances du crash restaient peu claires.

ll s'agit de la pire catastrophe aérienne qu'ait connu l'Algérie. L'épave calcinée et noircie de l'avion gisait dans un champ à quelque 100 m des murs d'enceinte de la base militaire de Boufarik. L'appareil de transport devait se rendre à Tindouf (sud-ouest), à la frontière algérienne avec le territoire du Sahara occidental.

Appareil ravagé par les flammes

Les victimes sont les dix membres d'équipage et 247 passagers, «dont la plupart sont des personnels de l'Armée nationale populaire ainsi que des membres de leurs familles», a indiqué le ministère de la défense. Aucune hypothèse n'était avancée pour expliquer l'accident.

Les flammes ont ravagé la quasi-totalité de l'appareil. De nombreux véhicules de pompiers et d'ambulances étaient visibles sur les lieux, bouclés par les forces de sécurité qui empêchaient journalistes et badauds de s'approcher de la carcasse. L'avion s'est écrasé alors qu'il se trouvait encore dans le périmètre de l'aérodrome militaire, selon le ministère de la défense.

Des témoins ont déclaré avoir vu une aile prendre feu peu après le décollage. «Après le décollage, alors que l'avion était à environ 150 m d'altitude, j'ai vu du feu sur une des ailes. Le pilote a réussi à éviter la route», a raconté un témoin à la chaîne de télévision privée Ennahar.

Enquête en cours

Le vice-ministre algérien de la défense, également chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, le général Ahmed Gaïd Salah, s'est rendu sur les lieux et à ordonné la mise en place «immédiate d'une commission d'enquête afin de déterminer les circonstances de l'accident», selon les termes du ministère.

L'appareil est un Iliouchine-76, a indiqué une source militaire. D'après le site Internet du constructeur, l'IL-76, un quadriréacteur civil ou militaire de fabrication soviétique puis russe, pouvait transporter entre 126 et 225 passagers selon les versions.

Front Polisario à bord

Tindouf, près des frontières du Maroc et du Sahara occidental, abrite des camps de réfugiés sahraouis ainsi que le siège d'administrations de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée en 1976 par les indépendantistes du Front Polisario.

A en croire un responsable du Front de libération nationale (FLN, le parti au pouvoir en Algérie), 26 membres du Front Polisario (qui lutte pour l'indépendance du Sahara occidental, ndlr) se trouvaient à bord de l'avion. Selon une source proche du Polisario, parmi les morts figurent notamment quatre enfants saharaouis. Au total, une trentaine de réfugiés saharaouis qui avaient suivi un traitement médical à Alger ont péri dans le crash, a-t-on ajouté de même source.

Sur les images retransmises par une chaîne de télévision algérienne, on voyait une fumée noire s'élever aux abords d'une autoroute et une foule de badauds et de responsables de la sécurité se tenaient dans un pré aux alentours du site de l'accident.

Plusieurs précédents

L'accident le plus meurtrier enregistré en Algérie remontait jusqu'ici à 2003 quand un Boeing-737 de la compagnie nationale Air Algérie s'était écrasé au décollage de Tamanrasset, à 2000 km au sud d'Alger, tuant 102 des 103 passagers et membres d'équipage.

Mais ces dernières années, plusieurs appareils de l'armée algérienne ont subi des accidents qui ont déjà fait des dizaines de victimes.

Le plus grave a eu lieu en février 2014: 77 personnes (des militaires et des membres de leurs familles) ont péri dans l'accident d'un Hercules C-130 qui s'est écrasé alors qu'il survolait le mont Fortas, à quelque 500 km à l'est d'Alger. Une personne a survécu et l'accident a été attribué aux mauvaises conditions météorologiques.

Plus récemment, 12 militaires algériens ont été tués en 2016 quand leur hélicoptère s'est écrasé dans le sud du pays en raison d'une panne technique. (nxp/afp)

Deuil national

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a décrété un deuil national de trois jours à compter de mercredi, après l'accident d'un avion militaire qui s'est écrasé au décollage au sud d'Alger faisant 257 morts, selon un communiqué officiel.

Il a également «ordonné» que soit récitée en mémoire des victimes la Prière de l'absent vendredi, après la grande prière musulmane hebdomadaire, poursuit la présidence dans ce texte, publié par l'agence de presse d'Etat APS.

(NewsXpress)

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