Suisse: Plus de 32 millions de francs pour l'intégration

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SuissePlus de 32 millions de francs pour l'intégration

Les programmes d'intégration cantonaux (PIC) vont se poursuivre mais avec un budget raboté de 10%.

Keystone/Archives/Photo d'illustration

Après un bilan intermédiaire, le Conseil fédéral demande au Parlement de libérer jusqu'à 32,4 millions de francs par an pour 2018 à 2021, soit 10% de moins que lors de la période précédente.

Depuis 2014, la Confédération et les cantons appliquent des mesures d'encouragement spécifique de l'intégration, dans le cadre de programmes cantonaux qui durent quatre ans. Le bilan intermédiaire souligne que ces programmes, cofinancés par Berne et les cantons, sont un «instrument flexible de l'encouragement de l'intégration des personnes étrangères», relève mercredi le gouvernement.

Les PIC visent des buts stratégiques communs dans différents domaines. L'un d'entre eux consiste à informer les migrants dès leur arrivée en Suisse sur le mode de vie local et les offres d'intégration, et à les inciter à acquérir des connaissances d'une langue nationale. L'intégration professionnelle des étrangers admis à titre provisoire et des réfugiés reconnus est aussi un objectif prioritaire.

Succès et défis

Tous les cantons ont conclu des conventions-programmes avec la Confédération. Au total, environ 175 millions de francs ont été consacrés à l'encouragement de l'intégration durant les deux premières années. «Le bilan intermédiaire met en évidence autant de succès indéniables que de défis persistants», note le Conseil fédéral.

Parmi les succès, le rôle des cantons dans l'encouragement de l'intégration a été renforcé, et la collaboration entre les acteurs étatiques s'est «nettement» améliorée. De plus, l'intégration sur place a pu être ancrée plus solidement au niveau communal.

Du côté des défis, le rapport relève entre autres que les besoins linguistiques sont supérieurs à l'offre. Et, le nombre de migrants non qualifiés étant élevé, l'offre de cours permettant d'acquérir ou de reconnaître des qualifications professionnelles ne suffit pas.

32 millions par an pour les cantons

Les mesures d'encouragement de l'intégration seront encore développées. Les offres de qualification professionnelle destinées aux personnes admises provisoirement et aux réfugiés reconnus seront par exemple élargies, afin qu'ils puissent plus facilement trouver un emploi.

Pour la période 2018-2021, la Confédération compte verser annuellement 32,4 millions de francs aux cantons, à condition qu'ils participent dans les mêmes proportions à la mise en oeuvre des mesures d'encouragement. À ces subventions s'ajoute le forfait d'intégration alloué aux cantons pour chaque réfugié reconnu et chaque personne admise à titre provisoire.

Ces 32,4 millions représentent quelque 10% de moins que les 36 millions alloués lors de la phase 2014-2017, comme le prévoit le programme de stabilisation 2017-2019. Ce plan, qui n'a pas encore été voté par le Parlement, suscite l'opposition des cantons et des communes qui s'attendent à des dépenses en hausse. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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